>>Des bibliothèques ambulantes offertes à cinq provinces
>>Des bibliothèques vertes pour faire germer l’amour des livres
>>La Bookbox, un modèle de bibliothèque mobile
Une bibliothèque mobile devant la porte d'une classe de l’école Hermann Gmeiner de Bên Tre (delta du Mékong). |
Photo : Tuôi Tre |
Hermann Gmeiner Bên Tre est un établissement scolaire à la province méridionale de Bên Tre, regroupant à la fois une école primaire, un collège et un lycée. Sa bibliothèque était des plus fournies, en comptant en effet près de 6.000 titres, dans tous les genres.
Et pourtant, elle était restée désespérément déserte, peu d’élèves ayant osé franchir le pas de la porte. Les causes étaient nombreuses, entre la timidité et le temps très limité lors des récréations. Et c’est sans compter sur l’accès plutôt compliqué, car les élèves se devaient de posséder une carte de lecteur. Et évidemment, si les lieux ne sont pas très attirants, les jeunes se montrent réticents pour se lancer dans les formalités.
Pour faire face à la situation, l’école s’est décidée d’appliquer le modèle de «bibliothèque ouverte», permettant à ses élèves d’entrer sans requérir ladite carte. Le nombre de lecteurs a augmenté, mais très légèrement.
Finalement, il y a deux ans, la directrice de l’école, Trân Hoàng Mai, a opté pour une décision radicale : si les élèves ne viennent pas aux livres, ce sont les livres qui vont venir aux élèves. Ainsi, les bibliothèques mobiles sont installées devant la porte des classes.
Des résultats et retours encourageants
Après deux ans d’application, l’initiative a permis de développer la culture de la lecture, tout en renforçant les connaissances et le savoir-vivre des jeunes élèves. Et de susciter des vocations.
«Mon rêve est de devenir scientifique», confie Huynh Van Bach, un écolier de la 4e classe, qui avoue aimer les livres scientifiques.
Les bibliothèques fleurissent partout dans l’école, et offrent un nouveau souffle. Maintenant, les élèves lisent pendant les récréations, les temps de repos et de sieste. Ils peuvent également emprunter les livres pour lire à la maison. Quand tout le monde lit, avec les livres à portée de la main, la timidité disparaît.
Les élèves peuvent demander à la bibliothèque ce qu’ils veulent lire. De plus, le quotidien peut aussi influencer la sélection de la bibliothèque. Ainsi, si une classe est connue pour jeter régulièrement ses ordures, les maîtres peuvent demander à la bibliothèque des livres sur l’impact des déchets sur l’environnement.
Quand on rappelle que l’école compte trois cycles d’enseignement, les possibilités sont larges. Avoir un tel impact aussi efficace, depuis le plus jeune âge, est des plus bénéfiques.
Huy Hoàng/CVN