Colloque international "Aperçu sur les marchés du Proche-Orient et de l’Afrique", le 20 décembre à Hô Chi Minh-Ville. |
Des politiques d’investissement
avantageuses en Afrique
Le colloque s’inscrit dans l’un des programmes de promotion des échanges commerciaux entre le Vietnam et l’Afrique. Il vise à informer les entreprises vietnamiennes de plusieurs aspects de l’investissement en Afrique: opportunités à saisir, politiques d’attrait des investisseurs étrangers mises en place, démarches administratives à suivre, culture entrepreneuriale africaine. Il s’agit de faciliter l’accès des entreprises vietnamiennes au marché africain.
D’après Nguyên Minh Phuong, une représentante du Service des marchés Asie-Afrique, le potentiel des exportations vietnamiennes de produits agroalimentaires vers l’Afrique est très prometteur, particulièrement en Égypte, en Algérie, au Nigéria, au Maroc, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Ghana, en Angola, en Mozambique, en Tanzanie, au Kenya et en Éthiopie. Elle a rappelé que 43 des 55 pays africains étaient membres de l’OMC, ce qui devrait permettre aux investisseurs vietnamiens de profiter de l’abaissement des barrières douanières pour renforcer leurs échanges commerciaux dans plusieurs secteurs.
En 2017, les échanges commerciaux entre le Vietnam et l’Afrique ont représenté 6,7 milliards de dollars. Le pays a exporté pour 2,7 milliards en Afrique. En dehors des produits alimentaires, il s’agissait majoritairement de machines, d’équipements, de technologies de production et de transformation alimentaire et pharmaceutique. À l’inverse, les importations africaines au Vietnam, totalisant une valeur de 4 milliards de dollars, se composaient, entre autres, pétrole brut, gaz, minéraux, produits chimiques et diamants.
Les investisseurs vietnamiens ciblés
Plusieurs pays africains, dont le Nigéria, adoptent des politiques d’attrait de l’investissement étranger, notamment à l’égard des entreprises vietnamiennes. Les secteurs concernés sont très variés: technologies, télécommunications, produits aquatiques, transports, raffinerie pétrolière…
Pham Hoài Linh, représentante du Servce des marchés d’Asie-Afrique, présente aux |
"En 2017, les échanges commerciaux entre le Vietnam et le Nigéria se sont élevés à 300 millions de dollars. Nous souhaitons que ce chiffre atteigne les 450 millions en 2019. Les perspectives d’investissement au Nigéria restent importantes", a déclaré Fele Abiodun Salisu, conseiller économique de l’ambassade du Nigéria au Vietnam.
Il a expliqué que le gouvernement nigérien appliquait une politique d’exonération de taxes pour les investisseurs étrangers. Celle-ci s’appliquera au cours des trois à cinq premières années d'activités. Pour favoriser encore plus l’investissement, le gouvernement offre son assistance aux investisseurs en termes de construction de locaux, de recherche et développement initial.
Nécessité de s’installer
au marché du Proche-Orient
Le colloque a également traité le cas du marché au Proche-Orient. Selon Pham Hoài Linh, une représentante du Service des marchés d’Asie-Afrique, les échanges commerciaux entre le Vietnam et le Proche-Orient s’élevaient à quelque 11,3 milliards de dollars en 2017, dont 8,45 milliards d’exportations vietnamiennes.
"Au Proche-Orient, la demande en produits agroalimentaires, aquatiques, textiles, de consommation et matériaux de construction est croissante. Cela représente une opportunité d’élargissement des parts de marché", a estimé Pham Hoài Linh.
Selon elle, les marchés du Proche-Orient les plus prometteurs pour les investisseurs vietnamiens sont les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël. L’Irak et le Koweït représentent eux aussi des marchés potentiels pour l’avenir.