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Un troupeau de brebis en vallée d'Ossau, dans le Sud-Ouest de la France, le 23 avril 2015. |
"J'ai demandé l'ouverture d'une enquête de flagrance", a indiqué à l'AFP Cécile Gensac, procureur de la République à Pau, confirmant une information parue dans les médias locaux.
Une lettre ouverte, dont l'AFP a eu copie, dénonçant une "battue inutile et illégale" a été envoyée par l'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) au préfet coordonnateur du "Plan Loup", Stéphane Bouillon, à Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, et à Gilbert Payet, préfet des Pyrénées-Atlantiques.
"Une centaine de personnes ont participé à cette opération parmi lesquelles des éleveurs mais également des maires", s'indigne la lettre.
L'initiative fait suite, selon l'ASPAS, à "des attaques répétées de brebis sur ce secteur, attaques que l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) impute à des chiens errants".
L'ASPAS rappelle que le loup est une espèce strictement protégée aux niveaux national, européen et international. "Toute tentative de destruction d'une espèce animale non domestique protégée est un délit passible de 2 ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende en application de l'article L 415-3 du code de l'environnement", souligne l'association. "La réalisation de ce délit en bande organisée, ce qui est le cas dans le cadre d'une battue organisée, est passible de sept ans d'emprisonnement et de 750.000 euros d'amende", rappelle-t-elle.
Dimanche matin 8 juillet une centaine d'hommes avait participé à une battue "aux loups" au Port-de-Castet situé dans la vallée d'Ossau. Bergers et éleveurs de brebis, selon la presse locale, "armés de fusils pour chasser le loup" y ont pris part. Contactée par l'AFP, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, s'est refusée à tout commentaire sur ce sujet.
AFP/VNA/CVN