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Poignée de mains entre Ernesto Valverde, coach du FC Barcelone, et Zinédine Zidane, celui du Real, avant le Clasico du 23 décembre 2017 à Madrid. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au Barça, Valverde le flegmatique navigue à vue au fil des résultats, régulièrement escorté par les rumeurs de limogeage. Quant à Zidane, l'ancienne icône merengue n'est plus aussi intouchable depuis son retour aux affaires en mars...
Autant dire qu'avant de penser à gagner, il va falloir essayer de ne pas perdre ce premier clasico de la saison entre le leader barcelonais et son dauphin madrilène, initialement prévu fin octobre pour la 10e journée mais repoussé pour cause de violences en Catalogne.
Difficile de déterminer un favori entre deux équipes à égalité (35 pts), deux formations accrochées ce week-end (2-2 contre la Real Sociedad pour le Barça, 1-1 à Valence pour le Real) et deux entraîneurs qui relèvent enfin la tête après un début de saison mitigé.
Valverde et le "pire Barça"
Grâce à la bonne passe des Catalans depuis fin novembre et une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Ernesto Valverde a pu souffler.
Mais sa place avait été sérieusement fragilisée en début d'automne, quand le jeu du Barça semblait triste, uniquement éclairé par les coups de génie de Lionel Messi... à l'image de son triplé contre Vigo, le 9 novembre (4-1).
L'entraîneur du Barça Ernesto Valverde donnes des consignes à Lionel Messi avant son entrée en jeu contre Tottenham au Camp Nou, le 11 décembre 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le pire Barça du XXIe siècle", avait même osé le quotidien sportif madrilène Marca, le plus lu du pays.
Si le bilan comptable des Barcelonais est plutôt bon, les difficultés dans le jeu persistent : malmené à Saint-Sébastien samedi 14 décembre, le Barça a subi pendant une heure. Mais Valverde a évacué les doutes, assurant que "le clasico sera(it) différent".
Pendant cette période de turbulences, Valverde s'est "inquiété un peu, c'est tout". Il a maintenu le cap pour sa troisième saison sur le banc blaugrana, avec toute la confiance de son président Josep Maria Bartomeu, qui l'a prolongé jusqu'en 2020, avec une saison supplémentaire en option.
Zidane face aux critiques
Mais si la cote de popularité du "Txingurri" (la fourmi, en langue basque) s'est effritée depuis longtemps, celle de Zinédine Zidane n'est plus aussi stratosphérique en dépit des trois Ligues des champions conquises lors de son premier mandat (2016 à 2018).
"Zizou", chantre du calme et de l'élégance à la madrilène, essuie plus de critiques que lors de sa première et brillante pige sur le banc merengue. Et ses choix tactiques, souvent salués, sont aussi de plus en plus discutés.
Zinédine Zidane félicite Karim Benzem buteur pour le Real Madrid face au Séville FC, le 22 septembre en Andalousie. |
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Son milieu à quatre assez joueur (Modric, Valverde, Kroos, Isco), aligné à Valence dimanche (1-1) pour préserver l'indispensable milieu défensif Casemiro, a posé question : très bon en première période, le quatuor a ensuite souffert...
La dernière fois que le Real Madrid s'était incliné (1-0 à Majorque le 19 octobre), Zidane avait aussi dessiné un milieu à quatre beaucoup trop offensif, avec James Rodriguez, Isco, Casemiro et Vinicius.
"Indéchiffrable Zidane", titrait Marca jeudi 12 décembre, après la dernière rencontre de la phase de poules de Ligue des champions à Bruges (3-1), alors que le technicien français a pris un risque en titularisant Casemiro et Karim Benzema, et en gardant Gareth Bale sur le banc.
Au Camp Nou, Zidane l'entraîneur n'a jamais perdu : deux victoires et deux nuls. Une série fragile, à préserver à tout prix mercredi 18 décembre...