Bac Giang face au déséquilibre du ratio des sexes à la naissance

Dans la province de Bac Giang, les familles n’hésitent pas à recourir entre autres à l’avortement lorsqu’une femme est enceinte d’une fille. Des pratiques lourdes de conséquences sur le plan sociétal.

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Sensibilisation auprès des habitants de la province de Bac Giang sur les conséquences du déséquilibre du ratio des sexes à la naissance.
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN

Il y a quelques années, Bac Giang (Nord) faisait partie de la liste des dix villes et provinces les plus touchées en termes de déséquilibre du ratio des sexes à la naissance. En 2011, ce taux était de 119,7 garçons pour 100 filles. Une situation qui a pour effet d’affecter profondément la structure de la population. Le Service provincial de la démographie et du planning familial a décidé d’agir, en appliquant un train de mesures pour tenter d’enrayer ce phénomène.

Aujourd’hui, ces mesures semblent avoir un effet, puisque le fossé a cessé de se creuser et a même en partie été comblé, avec 114,5 garçons pour 100 filles au premier semestre 2016. Mais au niveau local, l’écart reste inquiétant, notamment dans les districts de Tân Yên, Lang Giang et Luc Nam, où il est de 119,9 garçons pour 100 filles pour le premier nommé.


Des conceptions d’un temps révolu

Selon un cadre chargé de la démographie et du planning familial de Tân Yên : «La plupart des femmes cherchent à choisir le sexe de leur deuxième enfant». Une pratique pourtant rendue illégale. Mais les chiffres sont formels, puisque dans ce cas précis, l’Hôpital de gynécologie-obstétrique et pédiatrique de la province de Bac Giang accouche chaque jour de 30 à 40 femmes, avec 60-62% de garçons.

Ce déséquilibre démographique s’explique par la conception traditionnaliste qui veut que la lignée ne peut être perpétuée sans descendant «mâle». Résultat : les femmes, en plus de subir une discrimination à l’égard des hommes, n’hésitent pas à recourir à l’avortement s’il s’avère que l’enfant qu’elles attendent n’est pas un garçon.

Nguyên Thi Hang, chef-adjoint du Bureau de la démographie du Service provincial de la démographie et du planning familial fait savoir que ce déséquilibre entraîne de graves conséquences sociales comme l’augmentation des inégalités hommes-femmes dans le monde professionnel, mais également les abus sexuels et la traite des femmes.

Les autorités locales et organes concernés de Bac Giang ont ainsi décidé de renforcer les activités de sensibilisation auprès des habitants afin de mettre un terme à ces conceptions d’un autre âge et de valoriser le rôle des femmes et des filles.

Cette année, le secteur de la santé a décidé de renforcer les contrôles des services médicaux concernant le choix des sexes à la naissance, avec notamment une gestion plus rigoureuse du système de santé privé. En outre, les études, les soins de santé génésique pour les femmes et les filles sont et seront encouragés.

Huong Linh/CVN

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