Paris
Au Petit Palais, les trésors de "la Divine" Sarah Bernhardt

Les mille et une facettes de la légendaire tragédienne Sarah Bernhardt sont dévoilées à Paris, au Petit Palais, avec des costumes de scène jamais montrés au public et des effets personnels jusque-là jalousement gardés par des fanatiques de la "Voix d'or".

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Vue aérienne du Petit Palais, le 8 juillet 2019 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus de 400 oeuvres, grâce à 100 prêteurs, ont été rassemblées pendant cinq ans pour l'exposition "Sarah Bernhardt, et la femme créa la star" (jusqu'au 27 août), afin de marquer le centenaire de sa mort en 1923.

"Il y a encore des passionnés, des fétichistes, des fanatiques et leur maison est envahie de Sarah Bernhardt", explique Annick Lemoine, directrice du Petit Palais.

Celle pour qui Jean Cocteau a inventé l'expression "monstre sacré" était un mythe vivant et a créé ce qui deviendra le "star system".

Parmi les raretés, les saisissants costumes de scène "que l'on ne voit absolument jamais parce qu'ils sont extrêmement fragiles", précise Annick Lemoine.

Il y a là un haut de robe et une jupe en queue d'écrevisse portés dans la comédie Frou-Frou, le grand voile de Phèdre, un manteau de scène brodé et sa coiffe pour Théodora ou encore une parure de bijoux de scène, un pagne et un pectoral en métal doré avec perles turquoises pour Cléopâtre. Des corsets montrent également la taille de guêpe de la comédienne, célèbre pour sa maigreur.

Si beaucoup d'objets et d'oeuvres proviennent de la Bibliothèque nationale de France, de la Comédie-Française (dont elle était la star), de différents musées de France et du Metropolitan de New York, les plus fascinants viennent des collections privées.

Un particulier a ainsi prêté un singulier cordon de sonnette du palier de l'un des appartements de la comédienne, décoré avec la figurine d'un singe en porcelaine, une paire de bougeoirs sous la forme d'une tête de mort, dénotant son goût pour le macabre, un éventail ou des souliers.

L'exposition montre également des documents rares sur sa vie avant le théâtre, comme ce registre de police recensant les courtisanes à Paris dans les années 1860-70 et où apparaît son nom. Mais aussi les échanges épistolaires avec ses multiples amants, ses sculptures, d'innombrables photographies, affiches de Mucha, qu'elle a rendu célèbre, et peintures, notamment le portrait par Georges Clairin légué depuis longtemps au Petit Palais par son fils unique Maurice. "C'est notre Joconde", sourit Annick Lemoine.

AFP/VNA/CVN

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