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Le président Emmanuel Macron (droite) et sa femme Brigitte visitent le temple d'Abou Simbel, le 27 janvier en Égypte. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Au deuxième jour de sa visite en Égypte lundi 28 janvier, M. Macron sera accueilli au Caire au palais présidentiel par M. Sissi pour un entretien en tête-à-tête et la signature d'une trentaine d'accords et de contrats commerciaux, pour "quelques centaines de millions d'euros", selon la présidence française.
Ces signatures, placées sous le signe de la diversification de l'offre commerciale française vis-à-vis de l'Égypte, concerneront les domaines des transports, des énergies renouvelables, de la santé ou de l'agroalimentaire. M. Macron est d'ailleurs accompagné en Égypte d'une cinquantaine de patrons français.
Ce déplacement de trois jours est l'un des rares à l'étranger qu'effectue en ce début d'année le président Macron, qui se concentre depuis plus de deux mois sur la crise sociale des "gilets jaunes". M. Macron avait reçu le président égyptien à Paris en octobre 2017.
Dimanche soir 27 janvier dans un entretien avec la presse française au Caire, le président Macron a affirmé qu'il allait parler "plus ouvertement" de cette question sensible au cours de sa visite.
Selon le président français, "les choses se sont empirées depuis octobre 2017". En conséquence, il a promis de s'exprimer "de manière plus tranchée, y compris ouvertement (...) parce que je pense que c'est l'intérêt du président Sissi et de la stabilité égyptienne". Il a également assuré qu'il allait "avoir un dialogue confidentiel" avec M. Sissi sur "des cas individuels" d'opposants ou de personnalités emprisonnés.
Partenaire clé
Arrivé dimanche 27 janvier en Égypte, M. Macron a entamé sa visite par une étape au temple d'Abou Simbel, l'un des sites archéologiques emblématiques du pays.
La visite, au cours de laquelle le président ne s'est pas exprimé, visait à mettre en lumière la coopération culturelle avec l'Égypte, particulièrement dynamique dans le domaine de l'archéologie, avec notamment 32 chantiers de fouilles sous la houlette de l'Institut français d'archéologie orientale (IFAO).
Au delà d'une tradition française d'égyptologie qui remonte à Champollion, la France espère aujourd'hui se voir confier de nouvelles missions de fouilles ou de mise en valeur des sites antiques, comme celui de Saqqarah, au sud du Caire. Elle cherche aussi à participer au futur Grand Musée égyptien de Guizeh et à la rénovation du célèbre musée égyptien implanté dans le centre du Caire depuis le XIXe siècle.
Outre l'économie et la culture, la sécurité et la stabilité en Égypte et au Moyen-Orient constitueront le troisième enjeu de la visite de M. Macron.
Selon l'Élysée, l'Égypte, un pays de près de 100 millions d'habitants, est un partenaire clé de la France dans la lutte contre le terrorisme. Cet aspect sera évoqué entre les deux chefs d'État à la lumière de présidence tournante de l'Union africaine, que l'Égypte assumera à partir de février.
Parallèlement, dans le domaine des ventes d'armes, la France a obtenu quelque six milliards d'euros de contrats depuis 2015. Parmi les contrats emblématiques figure celui des avions de combat Rafale dont 24 exemplaires ont été livrés à l'Égypte. Des négociations sont en cours pour l'acquisition de 12 autres, mais aucun contrat ne doit être annoncé durant ce voyage.