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Des soldats de l'armée malienne, le 1er novembre 2017 près de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. |
"À la suite de l'attaque de la position des Fama (les forces armées maliennes) à Indelimane, les renforts dépêchés ont retrouvé 54 corps dont un civil", soit 53 soldats tués, a annoncé le ministre de la Communication, Yaya Sangaré, vendredi soir 1er novembre sur Twitter.
M. Sangaré a également fait état de "dix rescapés" et de "dégâts matériels importants" à Indelimane, dans la localité d'Ansongo, dans le secteur de Ménaka (Nord-Est).
Avec l'attaque de vendredi 1er novembre, l'armée malienne subit une de ses plus lourdes pertes depuis plusieurs années.
Quarante soldats avaient été tués dans deux assauts jihadistes le 30 septembre à Boulkessy et le 1er octobre Mondoro, localités situés dans le Sud du pays, près du Burkina Faso, selon un bilan d'un responsable du ministère de la Défense.
Plusieurs sources estiment que ce bilan officiel de 40 morts a été sous-évalué.
L'attaque à Indelimane n'avait pas encore été revendiquée vendredi soir 1er novembre. Les circonstances de ce nouveau revers militaire n'ont également pas été précisées.
"Ratissage"
"La situation est sous contrôle. Le ratissage et le processus d'identification des corps se poursuivent", a ajouté le ministre Sangaré.
Le gouvernement malien a pour sa part fait savoir vendredi soir 1er novembre qu'il "condamnait" cette "attaque terroriste qui a fait des morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels du côté des Forces nationales de défense et de sécurité", selon un communiqué antérieur distinct qui ne donne pas de bilan précis.
"Des renforts ont été dépêchés pour sécuriser la zone et traquer les assaillants", a ajouté le gouvernement, sans donner de précisions sur ces derniers.
Des soldats maliens étaient également portés disparus vendredi 1er novembre, a indiqué à l'AFP une source militaire.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes, qui l'ont ensuite évincée.
Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit toujours.
Cependant les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du Nord vers le Centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.
AFP/VNA/CVN