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Le Russe Daniil Medvedev en finale du tournoi de Miami contre l'Italien Jannik Sinner, le 2 avril |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Russe (5e mondial), qui a également remporté les tournois de Rotterdam, Doha et Dubaï en février, a battu le 11e joueur mondial en deux sets, 7-5, 6-3. Il succède au palmarès à Carlos Alcaraz, qui lui a infligé il y a deux semaines en finale à Indian Wells sa seule défaite en 25 matches.
L'Espagnol, privé d'un "Sunshine Double" par Sinner en demi-finale, perdra sa place de N°1 mondial lundi 3 avril, au profit de Novak Djokovic, absent en Floride comme en Californie auparavant car non vacciné contre le COVID-19.
Agé de 27 ans, Medvedev décroche à Miami son cinquième Masters 1000 en huit finales disputées, son 19e trophée au total, tous soulevés dans une ville différente, mais quasiment à chaque fois sur un court en dur (18).
Il progressera lundi d'une place dans le classement mondial de l'ATP, dépassant Casper Ruud pour s'installer au 4e rang. Sinner va s'installer lui à la 9e place (+2), égalant son classement le plus élevé déjà atteint en novembre 2021.
En entrant sur le court dimanche, Medvedev partait avec un avantage psychologique hérité de cinq victoires en autant de précédentes confrontations contre Sinner. Mais c'est plus sur le plan physique que leur sixième duel s'est joué, car l'Italien n'était pas dans son assiette, 36 h après ses gros efforts fournis pour faire plier Alcaraz en demi-finale au terme d'un combat féroce et épuisant de trois heures.
"Un peu malade"
"J'imagine que ça n'a pas dû être facile de récupérer après ce match. D'autant qu'aujourd'hui (dimanche), les condition étaient difficiles. C'était certainement le jour le plus chaud et humide du tournoi", a reconnu Medvedev en s'adressant à lui sur le court après coup.
"Je n'étais pas en forme ce matin en me levant, je me sentais un peu malade. Je n'ai pas pu jouer à mon meilleur niveau", a confirmé l'Italien.
Au changement de service à 4-3 dans le premier set, il a dû faire appel au médecin, lequel lui a donné des cachets qui lui ont permis de continuer à se battre, mais pas de recouvrir la pleine possession de ses moyens.
Il avait pourtant breaké le premier pour mener 3-2, sur sa cinquième opportunité, profitant de trois doubles-fautes de Medvedev, qui en aura commis six au total, contrebalancées par neuf aces. Mais ce dernier lui a rendu la pareille immédiatement, avec sa défense à faire déjouer n'importe quel adversaire, ce qui s'est produit quand Sinner a fauté le premier sur un long échange.
Et le Russe a été réaliste au douzième jeu, pour empocher la première manche, quand son rival a connu un nouveau passage à vide au plus mauvais moment.
"Un peu tremblant"
Le Russe Daniil Medvedev et l'Italien Jannik Sinner après la finale du tournoi de Miami, le 2 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Medvedev a pris encore un peu plus l'ascendant au second set, même si, au courage, Sinner est parvenu à débreaker à 2-0. Un répit de courte durée, car son adversaire lui a aussitôt remis un coup de pression pour se détacher à nouveau (3-1).
Il n'a ensuite pas fléchi pour conserver cet avantage jusqu'au bout, s'imposant en 1h34.
"Cela faisait un an et demi que je n'avais pas remporté un titre aussi important. J'étais un peu tremblant à la fin. Mais je sais comment contrôler le jeu, quand je joue sur une surface vraiment en dur. J'étais très heureux de jouer ici", a dit Medvedev, qui s'était plusieurs fois plaint de la lenteur des courts à Indian Wells.
Pour Sinner, la frustration de n'avoir pu lutter à armes égales était évidente, d'autant qu'il échoue sur la dernière marche pour la deuxième fois à Miami. En 2021, il avait cédé contre le Polonais Hubert Hurkacz.
Il devra encore patienter avant de prendre le meilleur sur Medvedev, qui l'a aussi privé du titre à Rotterdam deux mois plus tôt.
Le Russe, pour sa part, reste dans une forme éblouissante, qui rappelle celle entrevue lors de son triomphe à l'US Open en 2021. S'il veut faire aussi bien qu'en 2019, lorsqu'il joua six finales d'affilée, il devra la conserver à l'orée de la saison sur terre battue, surface sur laquelle il ne s'est encore jamais imposé.
AFP/VNA/CVN