La ministre Nguyên Thi Kim Ngân a demandé l'élaboration d'une loi sur la gestion des travailleurs étrangers, ainsi que des lois sur le SMIC et sur l'emploi. Selon elle, la gestion des travailleurs étrangers nécessite une bonne coopération entre les ministères de la Justice, de la Police et des Affaires étrangères.
“Dans l'époque actuelle de mondialisation, les mouvements de travailleurs entre les pays sont naturels, a expliqué la ministre Nguyên Thi Kim Ngân. La loi vietnamienne autorise seulement la venue de travailleurs étrangers pour des postes d'experts, de spécialistes ou de techniciens qualifiés. Cependant, ces derniers temps, le nombre de travailleurs manuels n'a cessé d'augmenter". Selon les estimations, 50% des travailleurs étrangers présents au Vietnam sont connus des services de l'État, les autres travaillant sans licence, a reconnu la ministre. Et d'ajouter que "ces travailleurs étrangers contactent directement les entreprises qui n'en informent pas ensuite les autorités concernées".
Pour résoudre ce problème, il faut selon elle se baser sur "les principes de coopération bilatérale avec les pays étrangers". Pour les travailleurs étrangers qui n'ont pas de licence, une sensibilisation sur la loi vietnamienne est nécessaire. "À de nombreuses reprises, des entrepreneurs étrangers ont utilisé des ouvriers étrangers parce que ceux du pays ne répondaient pas à leurs demandes", a expliqué Nguyên Thi Kim Ngân. Dans l'immédiat, le MTIA coopère avec les organismes concernés pour mener une inspection afin "d'attribuer la licence aux travailleurs répondant aux conditions et ne pas proroger le visa pour les autres". Le MTIA préconise l'utilisation des travailleurs manuels nationaux et favorise la venue des travailleurs étrangers qualifiés dans les domaines où il y a une pénurie en main-d'œuvre domestique.
Création d'emplois
En 2008, sous l'influence de la crise financière mondiale, plus de 66.000 travailleurs ont perdu leur emploi au niveau national, selon le Département général des statistiques. Cette année, ils devraient aussi nombreux. Sur le premier trimestre de 2009, plus de 30.000 personnes sont devenues chômeurs, dont les femmes occupaient la moitié. En réalité, c'est difficile de faire un recensement sur le nombre de chômeurs. Seuls 48 sur 63 Services du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales ont fait un rapport en la matière.
"Ces derniers temps, une reprise de la création d'emplois a été observée, a déclaré Nguyên Thi Kim Ngân. Ainsi, dans les provinces de Dông Nai et de Binh Duong, 80% des travailleurs qui ont perdu leur emploi en ont retrouvé un autre". La meilleure stratégie est de lancer un vaste projet d'apprentissage au niveau national. Environ un million de paysans des 63 villes et provinces sont concernés sur la période 2009-2020. Le projet, adopté par le gouvernement, est doté d'un budget de 32.600 milliards de dôngs. Ce projet vise aussi l'assistance aux habitants dans les villages de métiers traditionnels à changer de métier. Cette année, le nombre d'emplois créés serait inférieur aux prévisions, a estimé la ministre. En cause, la baisse de la croissance du PIB. Si elle atteignait 5%, alors 1,45 million d'emplois seraient créés contre 1,7 million de prévu.
Maintenant, le pays ne recense pas exactement le nombre d'enfants travailleurs de moins de 18 ans, a dit la ministre. Dans plusieurs cas, certains enfants orphelins ou nés dans les familles déshéritées doivent travailler. Selon la ministre, la priorité est de renforcer la gestion étatique pour protéger et soigner les enfants, dans l'objectif de limiter l'utilisation des travailleurs mineurs.
Ngân Huong/CVN