France
Alstom et l'État mettent la main à la poche pour sauver Belfort

Fin du suspense à Belfort : le gouvernement et Alstom ont annoncé mardi 4 octobre une cascade de commandes et d'investissements étalés sur quatre ans, pour maintenir et développer l'activité du site, un temps menacée.

>>Alstom : journée décisive à Belfort pour sauver l'usine

Un manifestant contre la fermeture de l'usine Alstom, le 4 octobre à Belfort, en France.

Une pluie de contrats ferroviaires s'est abattue sur Belfort. Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, est venu annoncer aux syndicats, aux élus locaux et à la direction d'Alstom trois commandes de trains.
D'abord 15 TGV Euroduplex (à étage) destinés aux lignes Bordeaux-Marseille et Montpellier-Perpignan.
À 30 millions d'euros pièce environ, l'État dépensera 450 millions pour faire circuler ces trains à grande vitesse sur des voies ordinaires, "par anticipation de l'arrivée des lignes à grande vitesse" sur ces trajets, selon un document remis aux élus et aux syndicats.
Par ailleurs, la SNCF achètera 6 TGV spécialement adaptés à la liaison Paris-Turin-Milan, comme l'avait déjà indiqué le secrétaire d'
État aux Transports Alain Vidalies, évoquant un montant de 200 millions d'euros.
L'entreprise publique commandera en outre 20 locomotives diesel "destinées au secours des trains en panne", pour un montant non spécifié.
De son côté, Alstom s'engage à investir 40 millions d'euros en trois temps dans son usine franc-comtoise, dont 30 millions pour le développement et la production d'un nouveau modèle de locomotive hybride ou diesel.
Le groupe dépensera en outre 5 millions d'euros d'ici à 2019 pour moderniser les ateliers de maintenance ferroviaire du site de Belfort, avec l'objectif de doubler les effectifs sur cette activité, soit 150 salariés à terme.
Enfin, Alstom investira 5 millions d'euros supplémentaires d'ici à 2020 pour diversifier la production de l'usine de Belfort et l'orienter vers d'autres types de trains mais aussi de véhicules routiers, notamment le bus électrique.
Ces investissements s'ajouteront au projet de "TGV du futur", qu'Alstom et la SNCF doivent concevoir d'ici à la fin de 2017, en vue d'éventuelles commandes qui profiteraient en partie à l'usine de Belfort à partir de 2021.
Le constructeur ferroviaire et l'
État, via l'Ademe, y consacreront 30 millions d'euros sur deux ans.

AFP/VNA/CVN

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