Indian Wells
Alcaraz, nouveau roi du désert californien, remonte sur le toit du monde

Retour dans la stratosphère, à "ibère-vitesse" : Carlos Alcaraz, auteur d'un match au plus-que-parfait, n'a mis que 70 minutes pour concasser Daniil Medvedev et s'imposer pour la première fois à Indian Wells, redevenant pour la peine No1 mondial.

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L'Espagnol Carlos Alcaraz remporte le trophé à Indian Wells le 19 mars en Californie, aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Espagnol a surclassé 6-3, 6-2 le Russe (6e), faisant coup double dans le désert californien, puisqu'il déloge du trône le Serbe Novak Djokovic, empêché d'entrer sur le territoire américain, car non vacciné contre le COVID. Il l'avait occupé une première fois en septembre 2022, après son sacre majeur à l'US Open.

Ce titre est le huitième de sa carrière, en onze finales disputées. Le troisième en Masters 1000, catégorie juste en dessous des Grands Chelems. Il est le plus jeune des désormais neuf joueurs à avoir réussi le "Sunshine Double", qui consiste à également remporter l'Open de Miami.

Vainqueur en Floride l'an passé, le prodige de Murcie aura l'occasion d'y défendre son titre, à compter de la fin de semaine prochaine. Et il devra le conserver s'il veut rester au sommet du tennis mondial, selon la projection de l'ATP.

"Gagner de la sorte, ça donne une grande confiance évidemment. J'espère bien conserver ce niveau à Miami", a commenté Alcaraz, qui n'a pas perdu un seul set du tournoi. Le dernier à avoir fait aussi bien est Roger Federer en 2017.

"J'ai essayé..."

La veille, il avait annoncé la couleur. "Il va falloir jouer à un très haut niveau, en pensant que ça va être la guerre. Je devrai tout faire parfaitement", avait-il dit à propos de cette finale, rêvée sur le papier, entre les deux joueurs en grande forme du moment, et qui a viré au cauchemar pour le Russe.

Car il a tenu parole. Excellant dans tous les domaines, au service (76% de premières balles réussies), dans les échanges (19 coups gagnants à 4) ou à la volée (10/13 gagnantes), il a réussi une démonstration de force. Et ce n'est pas le vent, soufflant assez fort pourtant, qui allait freiner la tornade espagnole...

"Les conditions étaient difficiles aujourd'hui. Daniil n'a évidemment pas joué à son meilleur niveau, mais je suis très heureux de la façon dont j'ai joué", a dit Alcaraz.

Rarement a-t-on vu Medvedev, qui le précéda au palmarès de l'US Open en 2021, mais aussi sur le trône mondial l'an passé, aussi impuissant sur un court. "J'espère que tu me laisseras une chance la prochaine fois. J'ai essayé (de résister) mais c'était trop facile pour toi", a d'ailleurs reconnu le Russe de 27 ans.

Daniil Medvedev contre Carlos Alcaraz lors de la finale de l'Indian Wells, le 19 mars en Californie aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

Succédant à l'Américain Taylor Fritz au palmarès, Alcaraz a infligé à son rival, qui restait sur trois titres d'affilée remportés à Rotterdam, Doha et Dubaï, sa première défaite en vingt matches.

Trajectoire météorique

Les deux joueurs ne s'étaient auparavant rencontrés qu'une fois, au 2e tour de Wimbledon en 2021. Et le Russe l'avait corrigé à l'époque. Mais depuis, beaucoup de choses ont changé. Appelé à régner sur le tennis mondial dans les années qui viennent, l'Espagnol est bel et bien sur une trajectoire météorique.

Malgré sa déception, Medvedev était satisfait de son parcours dans ce tournoi, dont il fustige pourtant la lenteur de la surface. "Je suis fier d'avoir atteint la finale, parce qu'ici c'est un court en terre battue, sur un court en dur", a-t-il dit avec une pincée d'ironie.

Le fait est qu'il n'y avait jamais encore dépassé les 8e. Au gré de son parcours, il a notamment surmonté la douleur d'une cheville tordue, lors du 8e de finale remporté contre l'Allemand Alexander Zverev, après plus de trois heures de lutte intense. Medvedev n'a d'ailleurs pas paru diminué physiquement face à Alcaraz, juste dépassé.

L'Espagnol était lui arrivé à Indian Wells, après une victoire à Buenos Aires et une finale perdue ensuite à Rio de Janeiro, dans une relative incertitude, en raison d'une cuisse douloureuse. En janvier, une blessure à cet endroit l'avait contraint à déclarer forfait pour l'Open d'Australie.

Cela semble n'être finalement qu'un mauvais souvenir, car il a couru et virevolté, sans appréhension ni frein à main. Un avis de tempête s'annonce déjà en Floride.

AFP/VNA/CVN



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