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Personne n'est à l'abri d'une infection grave. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Interrogé lundi 2 août sur RTL sur la date à laquelle la France pourrait atteindre l'immunité collective, le professeur d'immunologie, a déclaré : "C'est une possibilité pour le début de l'automne". L'immunité collective est atteinte lorsque 90% de la population des plus de 12 ans est vaccinée ou protégée parce qu'elle a été infectée, a rappelé Alain Fischer.
L'objectif du gouvernement, actuellement, est d'atteindre 50 millions de premières doses fin août. Ce qui correspond à environ 85% des plus de 12 ans qui auraient ainsi bénéficié d'au moins une dose. Dimanche 1er août, près de 42,6 millions de personnes avaient reçu au moins une dose. Une personne est toutefois complètement vaccinée si elle a eu deux doses, ou une seule si elle a reçu le vaccin Janssen (uni-dose) ou si elle a eu le COVID auparavant, prouvé par un test.
Mais bien que "la vaccination avance très vite ces jours-ci", il "faut finir de convaincre ceux qui, pour l'instant, ne se sont pas fait vacciner", a plaidé le médecin, à la tête de l'organisme chargé de conseiller le gouvernement dans sa stratégie vaccinale. La couverture vaccinale progresse - près de 53% de la population française dispose d'un schéma vaccinal complet - mais la pression hospitalière ne cesse d'augmenter, conséquence de la forte contagiosité du variant Delta.
Les hôpitaux comptaient dimanche 1er août 7.581 patients COVID contre 6.843 une semaine auparavant. Les services de réanimation accueillaient 1.137 malades gravement atteints contre 886 dimanche dernier. "Presque la moitié des personnes qui sont hospitalisées en réanimation ont moins de 60 ans, ce qui n'était pas le cas au début de l'épidémie, parce qu'il y a moins de sujets vaccinés dans les moins de 60 ans", a exposé Alain Fischer.
"Personne n'est à l'abri d'une infection grave", a-t-il déclaré, expliquant que les non-vaccinés "font les formes les plus graves" du COVID-19. Interrogé sur une éventuelle obligation vaccinale, le professeur a estimé qu'il existait "une bonne chance d'y arriver sans obligation" mais "si malheureusement l'épidémie était encore présente à un niveau élevé et avec une immunité de groupe, non loin d'être atteinte, alors peut-être faudrait-il recourir à l'obligation vaccinale".
"C'est un devoir de protection collective", a-t-il argué, "on est en train de protéger la vie des gens, de protéger notre système hospitalier qui peut être à tout moment menacé par une reprise de l'épidémie". Quant à l'injection d'une troisième dose, "pour l'instant, on n'en est pas là sauf pour les personnes les plus fragiles, c'est-à-dire les plus âgées" au-delà de 75-80 ans, les personnes immunodéprimées et pour lesquelles il faudra "certainement dès le début de l'automne mettre en place la vaccination de rappel". Pour le restant de la population, "on peut attendre un peu et voir quelles seront les données sur la persistance de l'immunité".
AFP/VNA/CVN