>>ASEAN : préparation des entreprises pour la Communauté économique
La communauté économique de l’ASEAN (AEC) sera fondée à la fin de l’année. Les PME vietnamiennes (96%) feront alors face à d’énormes défis. Leur petite envergure est un atout pour mener à bien la réforme nécessaire pour s’adapter à ce nouveau contexte. Des changements qui peuvent aussi passer par la réduction du nombre d’employés. Toutefois, elles peinent à avoir accès aux grands investisseurs et aux nouvelles technologies.
«Les entreprises vietnamiennes devront s’adapter à la concurrence dans des domaines tels que les marchandises, les services et les mesures de protection commerciales. Mais aussi pour attirer les investisseurs», a indiqué An Thê Dung, responsable du Comité national de pilotage de l’intégration au monde.
La concurrence devient de plus en plus acharnée. Après la création de l’AEC, toutes les lignes tarifaires sur les marchandises courantes dans les pays de l’ASEAN seront supprimées. Ainsi, les produits vietnamiens auront des difficultés à concurrencer ceux qui sont fabriqués en Chine ou en Thaïlande.
«Outre la petite envergure et les technologies dépassées, le rendement des travailleurs des PME vietnamiennes est inférieur à celui des autres pays de la région. Afin d’aider les entreprises à surmonter les difficultés et à profiter des opportunités, il faut que tous les acteurs de l’économie, l’État et les entreprises fassent des efforts», estime Dâu Anh Tuân, responsable du Chambre du commerce et de l'industrie du Vietnam.
Améliorer l’efficacité des services publics
Selon les experts, le gouvernement et les organismes concernés doivent créer un environnement favorable aux entreprises dans la réforme administrative, notamment en mettant en place un guichet unique à la douane.
Les services publics du Vietnam sont moins efficaces que ceux des autres pays de la région. Quelques exemples, les procédures fiscales durent 800 heures au Vietnam contre 100 heures dans les pays de la région; les formalités douanières, deux ou trois jours au Vietnam, contre quelques heures à Singapour. «Les entreprises doivent se concurrencer entre elles. L’État doit également prendre des mesures», souligne M. Tuân.
En ce qui concerne la protection des entreprises, M. Dung estime que «le Vietnam est un pays en voie de développement avec une économie encore faible. La plupart des PME ont besoin de protection car elles ne sont pas concurrentielles. Les taxes douanières sont des outils efficaces pour protéger la production dans le monde entier et donc au Vietnam».
Un mécanisme adapté au droit international
Toutefois, avec les engagements pour l’intégration économique pris par le Vietnam et les autres pays de l’ASEAN, les mesures de protection via les taxes douanières et les quotas seront abolis. Par contre, le gouvernement peut aider les entreprises à faire face à la concurrence déloyale en élaborant des taxes anti-dumping, des taxes d’opposition, des mesures d’autodéfense ainsi que des règlements sur les normes de qualité des produits.
«Les lois sur l’économie ont été amendées, mais il reste des difficultés pour les entreprises concernant la fiscalité, les procédures administratives et douanières», indique Cao Sy Kiêm, président de l’Association des PME du Vietnam.
«Ainsi, l’État doit réfléchir à un mécanisme adapté au droit international. Il doit aider les entreprises à éviter les problèmes liés à l’intégration au monde ainsi qu’à former du personnel qualifié pour créer un environnement favorable au développement socio-économique», conclut M. Khiêm.
Les PME vietnamiennes peinent à avoir accès aux grands investisseurs et aux nouvelles technologies. Photo : VNA/CVN |
La communauté économique de l’ASEAN (AEC) sera fondée à la fin de l’année. Les PME vietnamiennes (96%) feront alors face à d’énormes défis. Leur petite envergure est un atout pour mener à bien la réforme nécessaire pour s’adapter à ce nouveau contexte. Des changements qui peuvent aussi passer par la réduction du nombre d’employés. Toutefois, elles peinent à avoir accès aux grands investisseurs et aux nouvelles technologies.
«Les entreprises vietnamiennes devront s’adapter à la concurrence dans des domaines tels que les marchandises, les services et les mesures de protection commerciales. Mais aussi pour attirer les investisseurs», a indiqué An Thê Dung, responsable du Comité national de pilotage de l’intégration au monde.
La concurrence devient de plus en plus acharnée. Après la création de l’AEC, toutes les lignes tarifaires sur les marchandises courantes dans les pays de l’ASEAN seront supprimées. Ainsi, les produits vietnamiens auront des difficultés à concurrencer ceux qui sont fabriqués en Chine ou en Thaïlande.
«Outre la petite envergure et les technologies dépassées, le rendement des travailleurs des PME vietnamiennes est inférieur à celui des autres pays de la région. Afin d’aider les entreprises à surmonter les difficultés et à profiter des opportunités, il faut que tous les acteurs de l’économie, l’État et les entreprises fassent des efforts», estime Dâu Anh Tuân, responsable du Chambre du commerce et de l'industrie du Vietnam.
Améliorer l’efficacité des services publics
Selon les experts, le gouvernement et les organismes concernés doivent créer un environnement favorable aux entreprises dans la réforme administrative, notamment en mettant en place un guichet unique à la douane.
Le modèle «une porte, un arrêt» permettra de simplifier les formalités douanières au poste-frontalier de Lao Bao-Densavan. Photo : Hà Thai/VNA/CVN |
Les services publics du Vietnam sont moins efficaces que ceux des autres pays de la région. Quelques exemples, les procédures fiscales durent 800 heures au Vietnam contre 100 heures dans les pays de la région; les formalités douanières, deux ou trois jours au Vietnam, contre quelques heures à Singapour. «Les entreprises doivent se concurrencer entre elles. L’État doit également prendre des mesures», souligne M. Tuân.
En ce qui concerne la protection des entreprises, M. Dung estime que «le Vietnam est un pays en voie de développement avec une économie encore faible. La plupart des PME ont besoin de protection car elles ne sont pas concurrentielles. Les taxes douanières sont des outils efficaces pour protéger la production dans le monde entier et donc au Vietnam».
Un mécanisme adapté au droit international
Toutefois, avec les engagements pour l’intégration économique pris par le Vietnam et les autres pays de l’ASEAN, les mesures de protection via les taxes douanières et les quotas seront abolis. Par contre, le gouvernement peut aider les entreprises à faire face à la concurrence déloyale en élaborant des taxes anti-dumping, des taxes d’opposition, des mesures d’autodéfense ainsi que des règlements sur les normes de qualité des produits.
«Les lois sur l’économie ont été amendées, mais il reste des difficultés pour les entreprises concernant la fiscalité, les procédures administratives et douanières», indique Cao Sy Kiêm, président de l’Association des PME du Vietnam.
«Ainsi, l’État doit réfléchir à un mécanisme adapté au droit international. Il doit aider les entreprises à éviter les problèmes liés à l’intégration au monde ainsi qu’à former du personnel qualifié pour créer un environnement favorable au développement socio-économique», conclut M. Khiêm.
Duy Minh/CVN