>>Le Vietnam frappé par deux grands phénomènes climatiques
>>Pour minimiser les conséquences de la sécheresse et de la salinisation
 |
| Ces fléaux, qui affectent sévèrement l’économie et la vie de la population, se prolongeront jusqu’en juin. |
Auparavant, en février 2016, le gouvernement a décidé d’accorder 85,1 milliards de dôngs à six provinces : Quang Tri (Centre), Dak Lak, Dak Nông (hauts plateaux du Centre), Long An, An Giang et Dông Thap (Sud) pour faire face à ces deux phénomènes durant la saison été-automne 2015.
Selon les prévisions, ces fléaux, qui affectent sévèrement l’économie et la vie de la population, se prolongeront jusqu’en juin. Par conséquent, des localités doivent mobiliser toutes les ressources et mettre en œuvre des mesures synchrones afin de limiter les conséquences.
Récemment, le gouverneur de la Banque d’État du Vietnam a également approuvé la directive 03/CT-NHNN sur le règlement des dégâts, notamment dans le delta du Mékong.
Concrètement, il a demandé aux institutions de crédit et à la Banque pour les bénéficiaires de politiques sociales d’annuler ou de réduire les intérêts des prêts accordés aux victimes dans le delta du Mékong et d’aider financièrement les familles dans le besoin. Il a également encouragé ces dernières à investir dans des projets et programmes de prévention et de lutte contre la sécheresse et la salinisation, par exemple dans des infrastructures hydrauliques.
Le Vietnam doit faire face à un épisode de sécheresse et de salinisation des sols exceptionnel. Du jamais vu depuis plusieurs dizaines d’années.
Le phénomène cyclique El Nino, d’une intensité exceptionnelle cette année, provoque une augmentation des températures et une raréfaction des précipitations, avec de lourdes conséquences sur la vie et l’agriculture du Centre et du Sud du pays.
Cette année, dans la partie méridionale du Centre, quelque 40.000 hectares de riziculture ne seront pas cultivés et 50.000 paysans manqueront d’eau pour leur quotidien. Dans le delta du Mékong, la salinisation est bien supérieure à celle enregistrée jusqu’alors et l'eau saumâtre pénètre jusqu'à 90 km à l'intérieur des terres contre 10 ou 20 km habituellement. Et l'on est loin du pic prévu pour les mois de mai et de juin prochains où les provinces du Centre septentrional seront également touchées.