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Le pays compte 33 villes et provinces ayant accès à la culture des produits "bio". |
Cette croissance est plus importante que l'augmentation moyenne au niveau mondial, et permet, aujourd'hui, d'offrir des débouchés à des paysans et des entreprises de 33 villes et provinces.
À propos du rôle de la production "bio" dans le renouvellement du secteur agricole, l’ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Lê Huy Ngo, estime que ce type d'agriculture permettrait de répondre aux besoins immédiats en matière de sécurité alimentaire, à l’exportation et à l’amélioration de revenu des habitants.
Depuis les années 90, quelques ONG sont arrivés au Vietnam pour mettre en œuvre des projets de production "bio", comme le projet de CIDCE dans la commune de Tuc Tranh, district de Phu Luong, province de Thai Nguyên (Nord). La création de sociétés de production et de consommation de produits "bio" comme Ecolink, Hanoï Organic, etc. est le premier pas favorisant le développement du thé ainsi que des fruits et légumes "bio".
En 2004, de nombreux groupes de paysans des provinces de Lào Cai, Tuyên Quang, Hoà Binh, etc. au Nord ont eu l’opportunité d’avoir accès à l’agriculture "bio", grâce aux assistances de l’Association centrale de paysans du Vietnam en coopération avec l'Agence de développement agricole du Danemark en Asie (Agricultural Developement Denmark Asia, ADDA).
Ce sont des paysans avant-gardistes qui produisent des légumes "bio" dans les districts de Luong Son, province de Hoà Binh et Soc Son (en banlieue de Hanoï), du thé shan tuyêt dans le district de Bac Hà, province de Lào Cai et des oranges à Hàm Yên, province de Tuyên Quang, etc.
Des défis à relever
À l’heure actuelle, le pays compte 33 villes et provinces ayant accès à la culture des produits "bio", dont la province de Bên Tre (Sud) qui dispose de la plus grande surface d’agriculture "bio" avec plus de 3.050 ha, essentiellement des cocotiers, et celle de Ninh Thuân avec la viticulture et le pommier.
La culture des produits "bio" s'inscrit actuellement dans deux types principaux: l'entreprise privée et le groupe de foyers de paysans. La première est destinée à l’exportation et à la consommation dans les grandes villes et le second possède le certificat PGS (Participatory Guarantee Systems) pour la consommation domestique.
D’après la Docteur Lê Thi Thuy, directrice adjointe de l’Institut de sciences et de techniques d’élevage (Association d’élevage du Vietnam), la plupart des paysans ne souhaitent pas s'engager dans la production "bio" parce que les importants frais de production et le manque de perspective de revenus élevés ne sont pas très incitatifs.
Face à cette situation, il est nécessaire, pour les différentes instances concernées, de promulguer des prescriptions concernant la production "bio", de mettre en place des procédures de contrôle et de suivi de la production, la transformation, et la consommation des produits "bio".
"Nous avons pensé d'encourager la participation de scientifiques, sans oublier d'amplifier la prise de conscience des habitants en matière de sécurité alimentaire, notamment par l’utilisation des produits "bio"", souligne Mme Thuy.