Afrique : Hollande veut une "nouvelle politique respectueuse et transparente"

À la veille de son premier déplacement présidentiel en Afrique, François Hollande a exposé le 11 octobre les principes d'une "nouvelle politique" de la France envers le continent noir, qu'il souhaite suivre dans le "respect et la transparence", avec l'urgence de la situation au Mali en toile de fond.

Le président français François Hollande. Photo : AFP/VNA/CVN

Attendu à Dakar le 12 octobre, puis à Kinshasa le 13 octobre pour le Sommet de la Francophonie, le président français avait choisi de répondre depuis l'Élysée aux questions de France24, RFI et TV5Monde, trois médias ayant une forte audience en Afrique. "Vous me parlez de +Françafrique+, il y aura la France, et il y aura l'Afrique. On n'aura pas besoin de mêler les deux mots", a-t-il dit.

Plaidant pour "une nouvelle politique respectueuse, transparente", il a souhaité voir dans l'Afrique "un continent d'avenir", "c'est-à-dire des pays qui connaissent une forte croissance". Le chef de l'État français a refusé "une diplomatie qui serait celle de nos intérêts économiques" : "C'est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, (...) que nous pouvions emmener dans nos bagages". "Je souhaite que Total puisse prendre des positions (en Afrique), mais dans la transparence", a-t-il insisté pour illustrer son propos, citant la première entreprise française.

Évoquant sa première étape sénégalaise, le successeur de Nicolas Sarkozy a écarté l'idée de "faire un discours pour effacer un précédent" à Dakar, où son prédécesseur avait déclenché en juillet 2007 une polémique en parlant devant des étudiants de l'homme africain "pas assez entré dans l'histoire". "Nous avons à la fois une reconnaissance par rapport à l'Afrique, à ce qu'elle nous a apporté. Et aussi des fautes qui doivent être rappelées : ce qu'a été la colonisation et avant, ce qu'a été la traite négrière", a-t-il déclaré.

Le Mali sera la toile de fond du déplacement de François Hollande, qui a catégoriquement rejeté toute négociation préalable à une intervention militaire africaine sous l'égide de l'ONU dans le Nord de ce pays, position défendue la veille par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon.

Prochainement attendu à Alger, M. Hollande a affirmé qu'il voulait "rassurer l'Algérie", qui "regarde aujourd'hui avec distance une possible intervention" à ses frontières dans le Nord-Mali. À l'issue de sa visite à Dakar et sur l'île de Gorée, M. Hollande est attendu le 13 octobre à Kinshasa, après avoir longtemps hésité et pris l'avis d'ONG qui lui ont "conseillé d'aller en République démocratique du Congo".

M. Hollande a souhaité que le processus démocratique engagé puisse "aller jusqu'au bout" dans le pays-hôte du Sommet de la Francophonie. "J'en parlerai avec le président Kabila et (...) aussi avec l'opposition", a souligné le chef de l'État français.

AFP/VNA/CVN

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