Afrique du Sud : 448 morts dans les inondations et des centaines de millions d'euros de dommages

Après avoir été frappée par des inondations meurtrières, l'Afrique du Sud a commencé mardi 19 avril à évaluer les destructions d'une semaine de violentes intempéries dans la région de Durban, sur la côte est, les premières estimations se montant à plusieurs centaines de millions d'euros.

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Une chaussée partiellement effondrée sur Quarry Road, à Durban (Afrique du Sud), le 18 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au moins 448 personnes ont été tuées, selon un nouveau bilan communiqué dans la soirée. Un précédent bilan faisait état de 443 morts.

"Cinq nouveaux corps ont été retrouvés aujourd'hui", a déclaré sur le terrain le ministre en chef de la province, Sihle Zikalala. "Les pires inondations que nous ayons jamais vues", a déploré plus tôt la ministre chargée de la gestion des catastrophes, Nkosazana Dlamini-Zuma.

Les pluies diluviennes et les glissements de terrain ont engendré le chaos dans l'agglomération de la ville portuaire de 3,9 millions d'habitants, épicentre de la catastrophe dans le KwaZulu-Natal (KZN) : routes défoncées, ponts effondrés, canalisations éventrées.

Le président Cyril Ramaphosa a déclaré lundi 18 avril l'état de catastrophe nationale qui doit permettre le déblocage de ressources exceptionnelles.

Des hélicoptères survolent encore la ville à la recherche de dizaines de personnes toujours portées disparues. L'afflux de cadavres a mis les morgues sous pression.

Les services de secours à la recherche de disparus, à Durban, le 18 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Toute la journée, les ministres ont visité écoles, établissements de santé et infrastructures sévèrement endommagés. "Le principal défi, c'est l'eau", a déclaré le ministre de la Santé, Joe Phaahla, en sortant d'un hôpital où les patients utilisent des seaux pour se laver et tirer la chasse d'eau.

Des habitants sont privés d'eau potable depuis huit jours, 80% du réseau de la ville a été impacté. Près de 4.000 maisons ont été rasées, plus de 13.500 endommagées. Des camions-citernes tentent d'arriver auprès des populations mais des zones restent inaccessibles.

Les autorités ont déclaré avoir rétabli l'électricité quasiment partout mais le pays est en proie à de nouveaux délestages, à cause d'infrastructures vieillissantes.

Soutien aérien 

Glissement de terrain sur la plage d'Umdloti, au nord de Durban, le 14 avril
Photo : AFP/VNA/CVN

Environ 10.000 soldats, dont des plombiers et des électriciens, sont en train d'être déployés pour prêter main forte à la remise en état. Le soutien aérien a été renforcé notamment pour acheminer des marchandises. Des troupes ont été envoyées pour distribuer des citernes et installer des systèmes de purification d'eau.

"Je ne comprends pas pourquoi ils ont attendu aussi longtemps avant d'envoyer l'armée (...) À quoi ça sert maintenant? À récupérer des cadavres ?", peste Olona Ngcobo, 26 ans, qui a perdu sa maison.

Quelque 270.000 élèves ne sont pas retournés en classe, plus de 600 écoles ont été touchées. Au moins 27 millions d'euros seront nécessaires rien que pour reconstruire les bâtiments, a déclaré la ministre de l'Éducation, Angie Motshekga, également sur place.

Le port de Durban, un des principaux terminaux maritimes d'Afrique et clef de voûte de l'activité économique dans le pays, est à nouveau opérationnel. Mais entre 8.000 et 9.000 conteneurs attendent actuellement d'être déchargés. D'importants dégâts sur la route reliant le port au reste du pays et du continent ont empêché le passage journalier de 13.000 camions de marchandises.

De nombreuses entreprises ont vu leurs équipements et leurs sites détruits.

Les autorités prévoient des centaines de millions d'euros de dommages. Une première estimation pour la réparation des seules infrastructures routières se monte à près de 354 millions d'euros (5,6 milliards de rands).

Le gouvernement avait déjà annoncé la semaine dernière un fonds d'urgence de 63 millions d'euros (un milliard de rands) pour la région qui a déjà connu des destructions massives en juillet lors d'une vague inédite d'émeutes et de pillages.


AFP/VNA/CVN

 

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