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Des manifestants bloquent l'entrée des terminaux à l'aéroport de Hong Kong, le 13 août. |
Les vols au départ ont repris normalement mercredi matin 14 août et les guichets d'enregistrement fonctionnaient alors que la grande majorité des protestataires ont quitté l'aéroport - une poignée restait sur place, la plupart en train de dormir. Mardi 13 août, tandis que des dizaines de milliers de passagers étaient pénalisés par cette nouvelle action contestataire, la Chine a accentué la menace d'une intervention, au travers de vidéos diffusées par ses médias officiels montrant des forces se massant à la frontière de la région semi-autonome.
En soirée, des policiers ont fait usage de gaz poivre, alors qu'ils escortaient un homme évacué par ambulance de l'aéroport, dénoncé par les manifestants comme étant un policier infiltré. Leur fourgon s'est retrouvé bloqué par quelques centaines de manifestants radicaux. Les policiers en sont alors sortis pour dégager la voie, pulvérisant du gaz et arrêtant au moins deux personnes, selon un journaliste de l'AFP. Peu après, un autre homme a été évacué en ambulance, après avoir été battu par un petit groupe l'accusant d'être un espion. Le Global Times, quotidien officiel chinois, a indiqué qu'il s'agissait d'un de ses journalistes.
L'ex-colonie britannique traverse sa plus grave crise depuis sa rétrocession à Pékin en 1997. Parti début juin du rejet d'un projet de loi hongkongais qui entendait autoriser les extraditions vers la Chine, le mouvement a considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences de la Chine. Au cinquième jour d'une mobilisation sans précédent à l'aéroport, les contestataires ont obstrué les allées et les passages conduisant aux zones d'embarquement.
En réaction, les autorités aéroportuaires ont annulé les enregistrements pour tous les vols prévus à partir du milieu de l'après-midi. Le président américain Donald Trump a qualifié mardi 13 août la situation de "très difficile", mais dit espérer qu'elle puisse être résolue de manière "pacifique", sans que personne ne soit "tué". Les services de renseignement américains font état d'un déploiement de l'armée chinoise "à la frontière avec Hong Kong", a-t-il écrit sur Twitter, appelant "tout le monde" au "calme".
AFP/VNA/CVN