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Des proches d'un patient hospitalisé à Cho Rây prennent ensemble le déjeuner dans une pièce faisant partie du bâtiment d'hébergement de l'hôpital. |
Lê Minh Hiên, chef du Service de travail social de l'hôpital Cho Rây, explique qu'autrefois, les proches devant rester à Cho Rây pour s'occuper des patients en soins intensifs, des patients cancéreux traités par radiothérapie et chimiothérapie étaient regroupés dans une zone en plein air appelée Camp 25. La plupart d'entre eux devaient dormir sur des nattes posées sur le sol, voire étendre une tente pour se protéger de la pluie et du vent.
Mais en 2018, le Conseil d'administration de l'hôpital a construit un hébergement spécialement pour eux, de 4 étages. Le rez-de-chaussée est une zone gratuite réservée aux proches des patients aux urgences et à la chirurgie. On y trouve des écrans affichant des informations sur les patients, des sièges, de l'eau potable, des stations de recharge pour téléphone et un accès au wifi gratuit. Le 2e étage propose des chambres à des prix allant de 30.000 à 50.000 VND/jour incluant d'autres commodités gratuites telles que le wifi, l'eau potable, le ventilateur. Les 3e et 4e étages abritent des chambres indépendantes équipées d'une télévision, d'une climatisation et d'un réfrigérateur, pour ceux qui ont les moyens.
Depuis décembre 2022, ce bâtiment est devenu un lieu de repos régulier pour Thach Quang Sơn, 65 ans, venu de la province de Đăk Lăk (hauts plateaux du Centre), qui accompagne sa femme souffrant d'un cancer du sein. Après une mastectomie, elle doit pratiquer des séances de chimiothérapie et de radiothérapie.
M. Son a déclaré que lui et sa femme se rendent à l'hôpital toutes les trois semaines pour une chimiothérapie de trois à quatre jours. À chaque fois, il réserve une chambre. "Ma femme a été hospitalisée dans d'autres hôpitaux, mais nous nous sentons très bien ici. Les médecins sont très attentionnés, même le personnel de nettoyage est serviable. Bref, tout est parfait. Sans cet hébergement, nous n'aurions peut-être pas pu suivre aussi bien le traitement. Nous sommes des agriculteurs, et depuis que ma femme est tombée malade, nous avons dépensé des centaines de millions de dôngs. Grâce à l'hébergement à des prix abordables et aux repas caritatifs de l'hôpital, nous avons pu suivre le traitement jusqu'à aujourd'hui", a partagé M. Son.
Des proches de patients consultant les services de logement de l'hôpital. |
Depuis son ouverture, le bâtiment d'hébergements de l'hôpital a reçu des retours positifs de la part des proches et des patients. Le Service du travail social a également organisé deux réunions pour recueillir directement les avis des proches afin d'améliorer l'accueil.
Les toilettes sont toujours propres, sèches, sans odeur, avec des barres d'appui pour aider les personnes âgées à se lever et à s'asseoir, et des plantes vertes pour un environnement sain. Par ailleurs, un système de reconnaissance des empreintes digitales a été mis en place permettant de contrôler les allées et venues 24h/24, garantissant ainsi la sécurité et réduisant ainsi les risques de vol.
Lors de l'épidémie de COVID-19 à Hô Chi Minh-Ville, de nombreux proches des patients sont devenus F1 (ayant un contact direct avec la personne contaminée) et une chambre d'isolement a été aménagée directement dans ce lieu d'hébergement. Tous les repas des proches étaient préparés par le personnel du Service de travail social. Ensuite, ce bâtiment est devenu un lieu de repos pour le personnel médical après leurs épuisantes heures de lutte contre la pandémie. Depuis que l'épidémie n'est plus qu'un mauvais souvenir, ce lieu d'hébergement de retrouver sa fonction d'origine
Cependant, ce qui préoccupe encore Lê Minh Hiên, c'est que l'hébergement ne peut pas répondre à tous les besoins. Pour remédier au fait que plusieurs proches accompagnent un seul patient, ce qui surcharge le bâtiment, l'hôpital a imposé comme règle qu'un patient ne peut réserver qu'une seule place pour un proche. "Sans ce règlement, bien des proches des patients n'auraient nulle part où loger et devraient camper à l’extérieur", dit M. Hiên.
Dans un proche avenir, le Service du travail social de l'hôpital mettra en place une salle dans l'hébergement permettant aux proches de discuter directement de l'état de santé du malade avec les médecins, sans avoir à se rendre au département. "Nous nous mettons toujours à la place des patients et de leurs proches pour mieux les comprendre et ainsi alléger un peu la pression psychologique qu'ils subissent dans leur combat contre la maladie", a conclut Lê Minh Hiên.
Texte et photos : Quang Châu/CVN