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Vue générale du 4e dialogue sur l’océan, sur le thème "Coopération internationale pour combattre la pollution plastique en Mer Orientale", le 16 janvier à Hano |
L’événement a vu la participation de quatre orateurs vietnamiens et étrangers que sont le Docteur Nguyên Lê Tuân, directeur de l’Institute de la mer et des îles, relevant de l’Administration de la mer et des îles du Vietnam; le Docteur Julyus Melvin Mobilik, Département maritime de Malaisie; la Professeure Carmen Ablan Lagman de l’Université De La Salle (Philippines); et Gilang Kembara, de l'Institut national pour les études internationales et stratégiques (Indonésie), ainsi de nombreux délégués venus d’ambassades, de bureaux de représentation étrangère, d'organes et de chercheurs vietnamiens.
Ce dialogue portait sur la situation de la pollution plastique, notamment les microplastiques, en Mer Orientale, et sur la recherche d'initiatives de coopération et de gestion internationale et régionale de ces déchets.
Près de 80% des débris marins sont d’origine terrestre. |
Photo: Ngoc Hà/VNA/CVN |
La Professeure Carmen Ablan Lagman a rappelé que les premiers rapports faisant état de la présence de plastiques dans les écosystèmes marins dataient des années 1970. Les sources de débris plastiques dans les écosystèmes marins sont multiples: apports continentaux provenant du tourisme, usages récréatifs, industries, zones portuaires, stations d’épuration (STEP), rejets illégaux, lessivage des sols…
Elle a également alerté que les océans contiendront plus de déchets plastiques que de poissons d'ici à 2050. Selon de récentes études, plus de 94% des échantillons d'eau du robinet contiendraient des fibres de plastique. Les microplastiques sont vraiment dangereux pour la santé humaine. Établir une coopération internationale et régionale pour combattre la pollution plastique s’avère impérative.
Le Docteur Nguyên Lê Tuân (2e, droite), directeur de l’Institut de la mer et des îles, relevant du Département général de la mer et des îles du Vietnam, prend la parole lors du dialogue. |
D’après le Docteur Nguyên Lê Tuân, "le Vietnam s’occupe beaucoup de la menace que constitue la pollution plastique dans les océans, notamment en Mer Orientale", précisant que "le gouvernement vietnamien soutient l’initiative du Canada de former un mécanisme international et régional pour résoudre le problème des déchets plastiques dans les océans. Au niveau national, le pays a proposé son propre plan d’action sur la gestion des déchets plastiques marins".
Nécessité d'une étroite coopération internationale
"La coopération régionale et internationale est très importante dans la lutte contre la pollution plastique car un pays seul ne peut pas résoudre cet énorme problème", a précisé le Professeur agrégé-Docteur Nguyên Chu Hôi, enseignant de l'Université nationale de Hanoï et ancien chef adjoint du Département général de la mer et des îles du Vietnam. Cela passe par le partage d’expériences et de technologies entre les pays, la sensibilisation de l’opinion publique à travers les médias, la mobilisation de ressources financières...
Selon une résolution du Comité central du Parti communiste du Vietnam sur la stratégie relative au développement durable de l’économie maritime du Vietnam d’ici 2030 avec vision 2045, le Vietnam devra, d’ici 2030, avoir contrôlé et réduit considérablement la pollution marine, particulièrement dans les eaux et plages affectées par la pollution plastique.
Texte et photos: Nguyên Tùng/CVN