2018, une année prometteuse pour le cinéma vietnamien

L’année dernière, 33 films vietnamiens sont sortis en salle. Em chua 18 (Je n’ai pas encore 18 ans), du réalisateur Lê Thanh Son, a enregistré plus de 170 milliards de dôngs de recettes, un chiffre record. En 2018, de nombreux projets sont attendus.

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Des scènes du film "Nhung thang nam ruc ro".
Photo : ST/CVN

Khi con là nhà (When you are home) du metteur en scène Vu Ngoc Dang est l’œuvre qui a clôturé l’année 2017 en matière de cinéma national. Il s’agit du 33e film vietnamien produit et sorti en salle l’année dernière, un chiffre record.

En outre, les recettes générées par les films vietnamiens ont atteint des sommets. En effet, en 2017, le montant total de la vente de billets s’est chiffré à 3.250 milliards de dôngs.

Avant 2017, les films sortaient en salle essentiellement pendant les fêtes, particulièrement celles de Noël et du Nouvel An, et rares étaient ceux qui sortaient dès le début de l’année. Cette année, en revanche, c’est dès le mois de janvier que les producteurs vietnamiens ont décidé de sortir leurs œuvres. Parmi elles, O dây co nang (Here comes the sun) du réalisateur Dô Nam, qui raconte une histoire sur les relations entre père et fils ; Cam bây - Hoi tho cua quy (Le piège - Souffle de monstre) de Nguyên Quang Tuyên, un thriller d’action, interdit aux moins de 18 ans, et Xuong 13 (Atelier 13) de Phan Minh, un film d’horreur.

À l’occasion du Têt 2018 (Nouvel An lunaire), six œuvres vietnamiennes, essentiellement des comédies, sont sorties dans les salles obscures du 14 au 22 février. Parmi elles, Vê quê an Têt (Rentrez au village natal fêter le Têt) de Diêp Tiên, Dich tôn dôc dac (Premier fils du fils aîné) de Trân Ngoc Giàu, Siêu sao siêu ngô (Super star super stupide) de Duc Thinh, 789 Muoi (789 Dix) de Dustin Nguyên.

La programmation chargée s’est prolongée en mars, où un grand nombre de films a été présenté au public. Le metteur en scène Nguyên Quang Dung, après deux ans de "disparition", revient avec son œuvre Nhung thang nam ruc ro, remake du film sud-coréen à succès Sunny (Ensoleillé). Sortie en salle début mars, elle a rapporté 84 milliards de dôngs et figure dans le Top 5 des films vietnamiens ayant rapporté le plus.

Pour leur part, Ta Nguyên Hiêp et Vu Ngoc Phuong ont présenté, respectivement, les films Trai tim quai vât (Cœur de monstre) et 100 ngày bên em (100 jours à tes côtés).

De nouveaux réalisateurs attendus cet été

Une scène de "Chàng vo cua em".
Photo : CTV/CVN

En 2018, les cinéphiles auront l’occasion de visionner les premiers films de jeunes metteurs en scène ou de réalisateurs amateurs.

Dans la liste des premiers films, on peut citer: Mùa hè nam ây (L’été de cette année-là) de Nguyên Phuc Duy Cuong, Truong hoc ba vuong (Crows Explode) de Duy Joseph, Cô dâu di muon (Mariée à louer) de Mai Hoàng ou encore 11 niêm hy vong (11 espérances) de Robie Truong…

Dans la liste des films amateurs, on peut citer notamment le musicien Nguyên Hà qui a réalisé Thu yêu rôi biêt (Essayer d’aimer) et le manager Hoàng Vu avec Em dep em co quyên (Tu es belle, tu as le droit).

À la mi-mai, Lât mat 3 (Face off) de Ly Hai sortira en salle et Tim han vêt seo (La cicatrice du cœur) de Luu Huynh est attendu en juillet.

Pour sa part, le réalisateur américain d’origine vietnamienne Victor Vu prévoit le lancement, cette année, de deux œuvres: Nguoi bât tu (L’immortel) et Son Tinh Thuy Tinh. Ces deux films devraient sortir en salle, respectivement, en octobre et décembre. Tourné dans de beaux sites dans l’ensemble du pays dont la grotte Son Doong (Centre), Nguoi bât tu raconte la vie d’un homme qui vit à travers les siècles.

Particulièrement, les amateurs du 7e art attendent avec impatience les projets du réalisateur Charlie Nguyên. Selon les prévisions, Chàng vo cua em ainsi que Cu te troi tinh (La faute au Ciel), remake du film japonais Key of life, sont prévus pour la fin 2018. Adapté du roman Busy woman seeks wife, best-seller au Royaume-Uni, Chàng vo cua em raconte l’histoire d’une jeune femme qui cherche un mari pour s’occuper de son enfant et de sa maison. Ce réalisateur Viêt kiêu (Vietnamien d’outre-mer) espère également établir des records de Em chua 18, gros film à succès sorti en salles en 2017, dont il en est le producteur.

Commandé par l’État, Nguoi yêu oi (Eh mon amour!), du metteur en scène Bùi Trung Hai, est attendu courant 2018. Produit par la Compagnie par actions d’investissement et de développement de longs-métrages du Vietnam, ce film aborde une histoire d’amour au sein de l’ethnie H’mông, une minorité vivant dans les régions montagneuses du Nord.

Les cinéphiles attendent naturellement les films de qualité. Quant aux producteurs et réalisateurs, ils souhaitent que leurs œuvres attirent un grand nombre de spectateurs et puissent établir de nouveaux records. Pour finir, la cerise sur la pellicule serait bien sûr d’obtenir des prix aux différents festivals cinématographiques internationaux.


Hoàng Phuong/CVN

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