Une fragile trêve entre en vigueur au Yémen

Un cessez-le-feu de 72 heures initié par l'ONU et accepté par les protagonistes est entré en vigueur comme prévu le 19 octobre vers minuit au Yémen mais il n'a pas empêché de nouveaux actes de violence.

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Le coordinateur humanitaire de l'ONU, Jamie McGoldrick, donne une conférence de presse, le 19 octobre à Sanaa
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette trêve renouvelable, annoncée le 17 octobre par le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, est la sixième tentative de cesser les hostilités entre les rebelles chiites Houthis et les forces progouvernementales depuis l'intervention en mars 2015 au Yémen d'une coalition arabe sous commandement saoudien.

Peu avant son entrée en vigueur à 23h59 locales (20h59 GMT), la coalition, les forces progouvernementales et les rebelles ont tour à tour affirmé cesser les hostilités et menacé de riposter en cas de violation de cette pause dans la guerre qui déchire le Yémen depuis plus de 18 mois.

Mais en moins d'une heure, des actes de violences ont repris notamment autour de Taëz, grande ville du Sud-Ouest, dont certains quartiers ont été bombardés par les rebelles, provoquant des accrochages avec les forces loyalistes, ont rapporté des sources militaires et des habitants.

Des positions favorables au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition de pays arabo-sunnites, ont également essuyé des tirs dans la province de Marib, à l'Est de Sanaa, selon les sources militaires loyalistes.

Un combattant yémenite loyal aux forces gouvernementales dans les rues d'Aden le 13 octobre 2016.

Sur la mer Rouge, trois combattants progouvernementaux ont été tués près de Midi, une ville portuaire de la province de Hajja, frontalière de l'Arabie saoudite, par les rebelles, qui ont lancé après minuit une contre-offensive pour tenter de reprendre des positions perdues avant le début de la trêve, a indiqué un officier loyaliste, le colonel Abdel Ghani al-Chebli.

"Les rebelles n'avaient pas respecté les précédentes trêves, et nous avons des directives pour riposter. Nous sommes en position de défense", a-t-il ajouté sans parler de violation du cessez-le-feu.

Pourtant, le porte-parole militaire des rebelles, le général Sharaf Lokman, a affirmé peu auparavant "respecter le cessez-le-feu dans le temps imparti dès lors que l'ennemi s'y conforme totalement aux plans terrestre, naval et aérien".

Pour sa part, un porte-parole des forces progouvernementales a déclaré "respecter la trêve" mais aussi "se réserver le droit de riposter en cas de violation".

À Ryad, le commandement de la coalition arabe a annoncé "cesser les opérations militaires" tout "en maintenant le blocus" et "les vols de reconnaissance des mouvements des Houthis et de leurs alliés", les forces fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Dans la journée, des combats et des raids aériens ont fait des dizaines de morts, principalement dans le Nord, près de la frontière saoudienne.

Des experts estiment cependant que cette trêve a plus de chances de tenir en raison de fortes pressions internationales sur les belligérants et du prix élevé qu'ils payent dans cette guerre.

AFP/VNA/CVN

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