UE : Google rejette les accusations d'abus de position dominante avec Android

Le géant américain Google a rejeté jeudi 10 novembre les accusations d'abus de position dominante formulées par la Commission européenne concernant son système d'exploitation Android pour mobiles, dans le cadre d'une enquête ouverte en 2015.

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Bugdroid, la mascotte représentant Android, photographié devant le Googleplex à Menlo Park, en Californie, le 4 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Android n'a pas nui à la concurrence, il l'a élargie" a affirmé Kent Walker, vice-président de la multinationale américaine, dans un billet de blog.

La Commission européenne avait adressé en avril dernier une "communication des griefs" - sorte d'acte d'accusation en jargon bruxellois - concernant son système d'exploitation Android, qui représente plus de 80% de parts du marché mondial des smartphones.

"Au stade actuel de notre enquête, nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d'un choix plus large d'applications et de services mobiles et que l'entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE", avait alors expliqué la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.

La réponse du groupe américain à ces accusations, envoyée jeudi 10 novemnre, "montre comment l'écosystème Android équilibre avec précaution les intérêts des utilisateurs, des développeurs, des fabricants et des opérateurs mobiles", a estimé jeudi 10 novembre M. Walker.

"Aucun fabricant n'est obligé de préinstaller les applications Google sur un téléphone Android", a-t-il notamment insisté, répondant à une accusation sur ce point.

La Commission européenne a confirmé jeudi le 10 novembre avoir reçu la réponse de Google concernant son système Android et ses applications. "Nous allons l'examiner avec soin avant de prendre toute décision", a indiqué une porte-parole, précisant qu'elle ne pouvait pas "à ce stade préjuger du résultat final de l'enquête".

Parmi les plaignants contre Google, l'organisation FairSearch - qui regroupe plusieurs entreprises et organisations, telles que Trip Advisor ou Nokia - a aussitôt réagi.

"Google impose de lourdes sanctions à ceux qui le défient et refusent de se conformer à ses désirs. Par exemple, un fabricant qui propose même quelques téléphones qui ne sont pas en conformité au corset de Google risque d'être coupé de tous les produits de sa marque", a déclaré Thomas Vinje, conseiller juridique de l'Organisation.

"Pour le plus grand bien des consommateurs, la Commission européenne devrait conclure ce cas et déclarer Google coupable de violation des règles de concurrence européenne", a-t-il martelé.

Parmi les autres plaignants qui ont porté ce cas devant la Commission européenne, se trouve également le numéro un russe de l'internet, Yandex, qui affirme que Google stoppe son expansion au-delà de la Russie.

Cette nouvelle réplique de Google intervient deux semaines après une précédente, concernant une accusation d'abus de position dominante sur un autre outil de la compagnie américaine: son comparateur de prix dans ses pages de résultats.

Sur ce dossier, la Commission estime que les outils de Google ne mettent pas en avant les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes sur internet, portant ainsi préjudice aux consommateurs et à l'innovation et marginalisant la concurrence.

"Nous pensons que ces affirmations sont erronées du point de vue des faits, du droit et de l'économie", avait répondu M. Walker, déjà dans un billet de blog.

Google a aussi été mis en accusation sur un troisième front par la Commission, qui le soupçonne d'avoir limité "artificiellement la possibilité, pour les sites web tiers, d'afficher les publicités contextuelles émanant de (ses) concurrents".

AFP/VNA/CVN

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