Theresa May signe la lettre du Brexit, l'Écosse veut un référendum d'indépendance

Theresa May a signé mardi 28 mars la lettre qui doit être remise mercredi 29 mars à Bruxelles pour déclencher le divorce avec l'Union ẻuopéenne, tandis que les députés écossais autorisaient leur Première ministre Nicola Sturgeon à demander à Londres l'organisation d'un nouveau référendum d'indépendance.

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Theresa May signe la lettre officielle qui va déclencher le Brexit, le soir du 28 mars à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

Downing Street a rendu public mardi soir 28 mars à 21h00 GMT la photo immortalisant le moment où Theresa May a signé la lettre officielle qui va bouleverser le destin du Royaume-Uni une fois qu'elle doit être remise mercredi 29 mars en fin de matinée au président du conseil européen Donald Tusk. Des extraits du discours qu'elle va prononcer mercredi 29 mars en fin de matinée devant le parlement britannique ont également été dévoilés.

"Quand je vais m'asseoir à la table des négociations pendant ces prochains mois, je vais représenter toutes les personnes du Royaume-Uni (...) et oui les citoyens européens qui ont fait de ce pays leur maison", doit dire mercredi 29 mars Theresa May devant les députés en annonçant avoir formellement activé l'article 50 du traité de Lisbonne.

Mardi 28 mars, elle s'est entretenue au téléphone avec Donald Tusk, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la Chancelière allemande Angela Merkel "pour les tenir informer" avant la remise de la lettre de notification du Brexit mercredi 29 mars, selon son porte-parole.

"Ils se sont entendus sur le fait qu'une UE forte était dans l'intérêt de tous et que le Royaume-Uni resterait un allié proche et engagé", a indiqué ce porte-parole mardi soir 28 mars.

Quelques heures plus tôt, le Parlement régional écossais, dominé par les indépendantistes du parti national écossais SNP, s'est prononcé, par 69 voix contre 59, en faveur d'une nouvelle consultation populaire après celle perdue en 2014.

"Démocratiquement indéfendable" 

La motion adoptée prévoit que la consultation se tienne entre l'automne 2018 et le printemps 2019.

Nicola Sturgeon doit désormais obtenir l'accord de la Première ministre Theresa May et du parlement de Westminster pour organiser cette seconde consultation.

Mais mardi 28 mars, les deux femmes ont campé sur leurs positions : Theresa May a répété, par la voix de l'un de ses porte-paroles, que "ce n'était pas le moment pour un référendum d'indépendance" et qu'elle "n'allait pas entrer dans des négociations sur la proposition du gouvernement écossais".

Nicola Sturgeon a quant à elle insisté sur le fait "qu'il serait démocratiquement indéfendable et tout à fait insoutenable de tenter de s'opposer" à la tenue de ce second référendum désormais réclamé par les élus écossais.

Nicola Sturgeon devant les parlementaires écossais. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Sans le Brexit, approuvé par 52% des Britanniques mais rejeté par 62% des Écossais, la Première ministre écossaise n'aurait pas demandé si tôt l'organisation d'un nouveau référendum d'autodétermination, trois ans seulement après celui perdu par les indépendantistes (à 55% contre 45%) en 2014.

Si Theresa May ne veut, pour l'heure, pas entendre parler de ce vote et a en théorie le pouvoir de bloquer l'initiative, il sera compliqué pour elle de s'opposer au souhait du Parlement écossais.

"Impossible à arrêter"

À défaut d'entraver le processus, Theresa May pourrait plutôt chercher à devenir maîtresse du calendrier en repoussant au maximum la date d'un nouveau référendum, au-delà de la sortie effective du Royaume-Uni de l'UE. Nicola Sturgeon a d'ores et déjà fait savoir qu'elle serait "ouverte à la discussion" sur ce point.

Theresa May, qui doit également gérer une crise politique en Irlande du nord, est déterminée à tout faire pour sauvegarder l'unité du Royaume-Uni, mise à rude épreuve depuis le référendum sur l'UE du 23 juin 2016.

"Face aux opportunités qui se présenteront devant nous lors de ce périple mémorable, nos valeurs partagées, nos intérêts et nos ambitions peuvent et doivent nous rassembler", doit-elle également appeler de ses voeux mercredi devant le Parlement.

Si Mme Sturgeon parvient à décrocher l'organisation d'un nouveau référendum, elle devra encore convaincre les Écossais. Selon un sondage publié il y a une semaine, seuls 44% d'entre eux sont à ce jour favorables à l'indépendance.

Quant au Brexit, après son lancement mercredi 29 mars, le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a prévenu la semaine dernière que le Royaume-Uni devrait commencer par solder ses comptes avant de quitter l'UE. Une facture évaluée par un haut responsable européen entre 55 et 60 milliards d'euros.


AFP/VNA/CVN

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