Sommet de Maastricht : 25 ans après, l'UE en proie au doute

Vingt-cinq ans après le sommet de Maastricht, qui a jeté les bases de l'euro, l'UE marque le 9 décembre, sobrement et sur fond d'euroscepticisme croissant, ce qui fut une avancée majeure dans l'intégration européenne.

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Photo de famille des dirigeants européens le 9 décembre 1991 à Maastricht
Photo : AFP/VNA/CVN

Le patron de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, son homologue au Parlement européen Martin Schulz et le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, le "M. Euro", se retrouveront à Maastricht, pittoresque cité historique du sud des Pays-Bas, pour une conférence en l'honneur de ce 25e anniversaire.

"Après Rome, le Traité de Maastricht est le plus important dans l'histoire de l'UE", selon M. Juncker, l'unique participant à ce sommet encore actif politiquement. Il était alors ministre des Finances du Luxembourg.

Le 9 décembre 1991, les chefs d'État et de gouvernement de douze pays européens, dont le Français François Mitterrand et l'Allemand Helmut Kohl, s'étaient accordés pour transformer la Communauté européenne en Union.

Le Traité de Maastricht, signé deux mois plus tard -le 7 février 1992- fut ratifié d'extrême justesse par référendum en France et d'abord rejeté par les Danois qui l'acceptèrent ensuite après que Copenhague eut obtenu des clauses d'exemption. Il entra en vigueur le 1er novembre 1993.

Lors du sommet de Maastricht, les Douze affichèrent des ambitions radicalement nouvelles, dépassant de loin le projet initial de la CEE de 1957 qui était de créer un "marché commun" pour sceller la réconciliation d'après-guerre entre la France et l'Allemagne.

Dans cette ville néerlandaise, toute proche de la Belgique et de l'Allemagne, ils créèrent une Union qui devait se doter d'une monnaie unique et -c'était du moins l'ambition- aussi d'une politique d'immigration, d'une police et d'une défense communes. Mais ils avaient dû reconnaître pour la première fois qu'ils n'avaient pas tous la même conception de leur avenir, à commencer par le Royaume-Uni, qui obtint aussitôt un "statut spécial" et, 25 ans après, s'apprête à sortir carrément de l'UE.

"Le traité n'était certainement pas parfait. C'était le résultat d'un consensus entre les 12 pays membres, le plus petit dénominateur commun sur lequel ils pouvaient s'entendre", rappelle Julian Rappold, expert de l'institut de recherche allemand DGAP.

AFP/VNA/CVN

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