France
Sanofi décide de garder son activité de sous-traitance chimie

Le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé vendredi 5 mai avoir décidé de conserver son activité de sous-traitance de principes actifs chimiques, écartant ainsi les options d'une cession ou d'une coentreprise, au grand soulagement des salariés des deux usines françaises concernées.

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Le logo du géant pharmaceutique français Sanofi, à Paris, le 18 novembre 2016.

Cette décision a été prise "compte tenu de l'amélioration des résultats observée récemment" de cette activité et de ses "perspectives prometteuses" de développement, selon une déclaration du groupe transmise.

Sanofi avait décidé à l'automne dernier de scinder en deux entités son activité chimie, l'une pour ses propres besoins et l'autre dédiée à la sous-traitance.

Cette seconde entité, créée depuis le 1er janvier, regroupe trois usines du groupe à Elbeuf (Seine-Maritime), Vertolaye (Puy-de-Dôme) et Ujpest, en Hongrie. Soit 1.600 salariés, dont environ 1.100 sur les deux sites français.

À ces effectifs en production s'ajoutent également 500 salariés environ en recherche-développement et en marketing, a précisé une porte-parole de Sanofi.

Le groupe a investi 230 millions d'euros dans la modernisation de ses usines d'Elbeuf et de Vertolaye sur les cinq dernières années, avait souligné le président de Sanofi France, Philippe Luscan, lors d'une table ronde à l'Assemblée nationale mi-février, où il avait été questionné notamment sur l'avenir de ces sites.

Cette activité fabrique pour d'autres acteurs du secteur pharmaceutique des principes actifs telles que des vitamines, des hormones, des antibiotiques ou encore des anti-inflammatoires. Elle représente un chiffre d'affaires annuel non négligeable, d'environ 450 millions d'euros, mais ses marges sont faibles.

Le groupe examinait jusqu'à présent trois options concernant cette entité : son maintien au sein du groupe, une cession ou une co-entreprise, et prévoyait de trancher d'ici la fin de l'année.

Les syndicats de Sanofi France ont salué vendredi 5 mai l'abandon du projet de cession, qui les inquiétaient le plus et qui d'après eux était l'option la plus probable.

La CFDT Chimie s'est réjouie dans un communiqué du "choix de raison" de maintenir en interne "les compétences qui ont contribué et qui continuent à participer au développement de Sanofi".

"On est très content de cette décision", a déclaré Thierry Bodin, responsable CGT chez Sanofi. "Mais on veut encore avoir confirmation que c'est définitif, que ce n'est pas que pour quelques mois", a-t-il tempéré.

Sanofi s'est séparé en début d'année de Merial, sa filiale de santé animale, cédée au laboratoire allemand Boehringer Ingelheim, et cherche à vendre d'ici fin 2018 ses activités européennes dans les médicaments génériques. Celles-ci concernent 3.000 emplois environ, principalement en République tchèque et en Roumanie.

AFP/VNA/CVN

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