Roumanie : cinq choses à savoir

La Roumanie, où se tiennent des élections législatives dimanche 11 décembre, est un ancien pays communiste de 20 millions d'habitants, membre de l'OTAN depuis 2004 et de l'Union européenne depuis 2007.

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Des affiches électorales à Bucarest, le 9 décembre 2016 en vue du scrutin législatif.
Des affiches électorales à Bucarest, le 9 décembre 2016 en vue du scrutin législatif.

Le 2e pays le plus pauvre de l'UE

Avec un salaire moyen de 470 euros par mois et un produit intérieur brut par habitant représentant 57% de la moyenne de l'UE, la Roumanie est le deuxième pays le plus pauvre de l'Union européenne. Toutefois, sortie d'une sévère récession grâce à un programme d'austérité qui a amputé de 25% les salaires dans la fonction publique, le pays a renoué avec la croissance en 2014 et devrait voir son économie bondir de 4,8% cette année, soit le taux le plus élevé du bloc européen.

Une Roumanie, des ethnies

Carrefour d'influences culturelles depuis l'antiquité (romaine, ottomane, austro-hongroise, grecque, russe), la Roumanie reconnaît officiellement ses minorités et 18 d'entre elles ont droit à un siège de député au parlement. Les deux minorités les plus importantes sont les Hongrois (6,11% de la population, 1,23 million d'habitants), et les Roms, avec 621.000 membres officiellement, mais jusqu'à deux millions, selon leurs leaders.

La minorité hongroise est représentée politiquement par l'Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), qui depuis 1996 a fait partie de plusieurs gouvernements de centre droit. Les autres groupes ethniques sont beaucoup plus modestes : 51.000 Ukrainiens, 36.000 Allemands, 28.000 Turcs, 20.000 Tatars, mais aussi des Juifs, des Albanais, des Ruthènes ? Fait inédit, le chef de l'État, Klaus Iohannis, élu en 2014, est issu de la minorité allemande.

À contre-courant

Contrairement à d'autres pays d'Europe orientale comme la Hongrie et la Pologne, la Roumanie n'a pas connu ces dernières temps de poussée significative de partis nationalistes et eurosceptiques. À la différence de ses voisins hongrois, serbe et bulgare, la Roumanie, pourtant située aux frontières de l'Union européenne, a été épargnée par la crise migratoire, car contournée par les principaux itinéraires des demandeurs d'asile vers l'Europe. Ce pays a également souscrit au système de quotas voulu par l'UE pour répartir les réfugiés entre ses 28 membres, mais seuls quelques centaines de migrants ont jusqu'ici accepté d'être transférés dans ce pays au bas niveau de vie.

Destination prisée du prince Charles

La Transylvanie, pittoresque région du Centre de la Roumanie, est devenue une des destinations favorites du prince Charles d'Angleterre, qui la décrit comme "la dernière zone parfaitement préservée" en Europe. Ardent protecteur de ses villages saxons, l'héritier du trône britannique y a acheté et rénové deux maisons traditionnelles et lancé une fondation caritative destinée à protéger le patrimoine du pays et à promouvoir le développement durable.

Delta du Danube, montagnes des Carpates, larges surfaces de forêts primaires, le pays tente de promouvoir ses atouts naturels.

Cinéma en plein essor

Depuis une dizaine d'années, la Roumanie brille dans les festivals internationaux de film grâce à une "nouvelle vague" de cinéastes. Des réalisateurs dont Cristian Mungiu, Cristi Puiu, Radu Jude, Calin Peter Netzer ou Catalin Porumboiu ont raflé des prix à Cannes et à Berlin avec des œuvres ancrées dans les réalités de la transition post-communiste.

Acclamés à l'étranger, les films roumains peinent toutefois à faire recette chez eux : la pénurie de salles et l'engouement des spectateurs pour le cinéma américain sont le plus souvent invoqués pour expliquer ce phénomène.


AFP/VNA/CVN

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