République de Corée : l'ex-présidente Park devant les magistrats du parquet

La présidente destituée de République de Corée, Park Geun-Hye, s'est présentée mardi 21 mars devant les magistrats du parquet pour être entendue sur le retentissant scandale de corruption et de trafic d'influence qui a précipité sa chute.

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L'ex-présidente Park Geun-Hye entendue par le parquet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pendant des mois, la présidente destituée de République de Corée, Park Geun-Hye s'était servie de son immunité pour éviter de répondre aux questions des enquêteurs. "Je collaborerai avec sincérité à l'enquête", a-t-elle dit à son arrivée au bureau des procureurs de Séoul, présentant ses excuses au public.
La première femme chef de l'État de République de Corée a été destituée le 9 décembre par l'Assemblée nationale alors que des millions de personnes étaient descendues dans la rue pour exiger son départ. Le scandale à tiroirs a jeté une lumière crue sur les liens troubles entre le monde de la politique et celui des affaires dans la quatrième économie d'Asie.
La destitution de la fille du défunt dictateur militaire Park Chung-Hee, qui a grandi dans le palais présidentiel, a été confirmée le 10 mars par la plus haute instance judiciaire.
C'est en tant que citoyenne ordinaire que Mme Park est sortie de chez elle, son convoi se frayant un passage parmi la foule de ses partisans qui agitaient des drapeaux avant de prendre de la vitesse.
Chaque mètre de son court trajet a été filmé en direct par la télévision, certains cameramen suivant le convoi en moto ou en voiture, d'autres étant postés à intervalles réguliers sur la route.
L'audition d'un suspect est une étape essentielle de la procédure pénale avant une inculpation éventuelle. Elle peut durer plusieurs heures, jusque tard dans la nuit, ou être suspendue pour reprendre à une autre date.
Chef religieux
La présidente est en outre soupçonnée d'avoir contraint ses collaborateurs à dresser une "liste noire" de milliers d'artistes privés de subventions publiques pour l'avoir critiquée.
Le parquet lui reproche aussi d'avoir contraint des groupes comme le constructeur Hyundai ou le producteur d'acier Posco à octroyer des contrats lucratifs à des entreprises ou des individus ayant partie liée avec Mme Choi.
Les liens entre les deux femmes découlent de la relation qu'entretenait Mme Park avec le père de Mme Choi, Choi Tae-Min, mystérieux chef religieux qui fut
son mentor jusqu'à sa mort en 1994.
Sept fois marié, fondateur d'un mouvement aux allures de secte, il avait aussi été accusé de s'être servi de son entregent pour extorquer de l'argent à des entreprises.
Mme Park a démenti avec constance toute malversation, accusant Mme Choi
d'avoir abusé de sa confiance.
Une présidentielle anticipée aura lieu le 9 mai. Moon Jae-In, ancien chef du Parti démocratique, principale formation de l'opposition progressiste, fait figure de grand favori.

AFP/VNA/CVN

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