Quête de professionnalisme chez les femmes de ménage

Pour faire face à la concurrence étrangère, les femmes de ménage vietnamiennes doivent être mieux formées.

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Beaucoup de femmes de ménage veulent se former pour augmenter leurs chances sur le marché de l’emploi.

La communauté économique de l’ASEAN (AEC) n’a pas encore vu le jour que déjà, certaines familles domiciliées dans des cités urbaines engagent déjà des femmes de ménages originaires des Philippines. Elles sont payées entre 18 et 25 millions de dôngs par mois.

«En plus de s’occuper du ménage, elles sont capables de prendre soin des membres de la famille s’ils sont malades. Elles ont en outre de bonnes compétences communicatives. Elles maîtrisent l’anglais et peuvent donc l’apprendre aux membres de la famille. C’est pourquoi elles sont si bien payées», commente la docteur Ngô Thi Ngoc Anh, directrice du Centre d’études des sexes, de la famille et du développement communautaire.

Les femmes de ménage vietnamiennes qui vivent avec la famille pour laquelle elles travaillent sont payées de trois à sept millions de dôngs par mois. Celles qui sont engagées à temps partiel, 30.000 dôngs l’heure.

Selon les statistiques du Centre d’études des sexes, de la famille et du développement communautaire, plus de 50% des gens interrogés accepteraient de rémunérer davantage une femme de ménage bien formée, habile et fiable.

En finir avec les préjugés

Pour répondre à ces exigences, les femmes de ménage souhaitent donc acquérir des compétences professionnelles afin d’améliorer leur savoir-faire et d’être mieux rémunérées.

À noter que l’on compte de plus en plus de jeunes diplômées vietnamiennes qui ne trouvent pas de travail dans leur domaine d’études deviennent femmes de ménage. Elles ont tendance à le cacher, par peur des préjugés.

«Il est nécessaire d’en finir avec les préjugés. Il faudrait aussi renforcer la formation des femmes de ménage pour qu’elles soient plus professionnelles. Les autorités devraient décentraliser les cours», ajoute Ngô Thi Ngoc Anh.

Avec la création de l’AEC d’ici la fin de l’année, la mobilité sur les marchés d’emploi des dix pays membres sera facilitée. Si les femmes de ménage vietnamiennes ne gagnent pas en professionnalisme, les employeurs leur préféreront leurs concurrentes d’autres pays.


Mai Quynh/CVN

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