France
Quelque 590 migrants pris en charge depuis l'incendie à Grande-Synthe

Quelque 590 migrants avaient été orientés vers des Centre d'accueil et d'orientation (CAO) vendredi après-midi 14 avril depuis le gigantesque incendie qui a détruit le camp de la Linière (France, Nord) dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 avril, où vivaient près de 1.400 personnes, a indiqué le préfet du Nord.

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Des migrants embarquent ce vendredi 14 avril dans un bus à

"Nous avons depuis le 12 avril entrepris des départs dans les CAO et à 16h00 vendredi 14 avril nous avons orienté 590 personnes au total", a indiqué Michel Lalande, lors d'une conférence de presse avec le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, dans la mairie de cette ville. Parmi elles: 24 mineurs isolés et 10 étudiants réorientés vers des parcours universitaires.

Les autorités ont pu recourir aux places disponibles au niveau national en CAO, soit plus de 600. Restent désormais à Grande-Synthe les 340 migrants évacués vendredi 14 avril d'un campement sauvage dans une zone boisée proche de la Linière et conduits dans un gymnase de la ville.

Ces personnes, "il faudra les convaincre de partir vers des CAO, leur dire qu'une toile de tente dans une forêt c'est nul et qu'un centre d'accueil et d'orientation c'est mieux", a affirmé le préfet du Nord.

"Quand vous additionnez les 590 personnes prises en charge aux 340 qui sont dans le gymnase et aux interpellations" (une vingtaine), a-t-il dit, "nous ne sommes pas très loin du nombre de personnes prises en charge après l'incendie, à savoir un millier", sur les près de 1.400 qui vivaient à l'ex-camp de la Linière incendié lundi soir à la suite de rixes entre Kurdes et Afghans.

Cela "explique que nous avons très peu de présence migratoire sur les ports, les Belges ont le même constat, il n'y a aucune pression migratoire chez eux", s'est félicité M. Lalande.

Une partie du camp de Grande-Synthe, dans le Nord de la France, le 14 avril 2017, après l'incendie qui l'a dévasté.

La question sur l'accueil des migrants se pose

Le maire de Grande-Synthe, qui a estimé que la mise à l'abri des migrants après l'incendie s'était "plutôt bien passée", a affirmé "qu'à l'avenir" sur le littoral "il faudra se poser la question de l'accueil des migrants".

"Il faudra inventer quelque chose avec l'État, avec les collectivités, avec les associations, avec les ONG, qu'est-ce qu'on met en oeuvre pour gérer le flux de migrants et ne pas les laisser errer à gauche et à droite ? Il n'y a pas de CAO sur le littoral, alors que, qu'on le veuille ou non, l'Angleterre est là", toute proche, a-t-il regretté. Le déblaiement des cabanons incendiés, qui avait commencé mardi 11 avril, se poursuivait vendredi après-midi 14 avril sur le site de l'ancien camp.

Par ailleurs, l'enquête sur les mises à feu volontaires du camp, confiée par le parquet de Dunkerque au commissariat de la ville, bute pour le moment sur les nombreuses "incertitudes autour des identités et des localisations des témoins", a dit vendredi 14 avril le procureur Sébastien Piève à l'AFP. Seules quelques auditions de victimes de coups lors de l'importante rixe communautaire ont eu lieu.

Le magistrat s'est cependant voulu confiant : "L'enquête n'a que quelques jours, il y a des éléments à creuser et c'est un milieu bien connu, notamment de la police aux frontières", a dit M. Piève.


AFP/VNA/CVN

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