Primaire à droite : entre Fillon et Juppé, l'affrontement a commencé

La campagne pour la primaire de la droite a repris tambour battant avec un duel entre un François Fillon, plébiscité au premier tour, et un Alain Juppé mettant en cause la crédibilité du programme de son adversaire pour combler son retard.

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La campagne pour la primaire de la droite a repris tambour battant avec un duel entre un François Fillon, plébiscité au premier tour, et un Alain Juppé.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les deux hommes, qui seront opposés le prochain 27 novembre au second tour de la primaire, ont joué un premier acte de leur affrontement en s'opposant le soir du 21 novembre par JT de 20h00 interposés.
Le maire de Bordeaux, distancé de 16 points par l'ancien Premier ministre, a attaqué bille en tête M. Fillon, accusé de défendre une vision "extrêmement traditionaliste" de la société. "Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du Pape François que de la Manif pour tous!", a-t-il lancé, fustigeant aussi sur France 2 "la reconstitution de l'équipe Fillon-Sarkozy".
Invité au même moment sur TF1, Fillon a regretté en retour que Juppé "caricature" son programme pour essayer de "remonter la pente". Il a dit ne pas "craindre de retournement" d'ici le second tour.
Avec plus de 44% des suffrages, M. Fillon, 62 ans, est l'éclatant vainqueur du premier tour. Les ralliements se multiplient, de Nicolas Sarkozy à Laurent Wauquiez, et les superlatifs affluent: "La déferlante Fillon" (Le Figaro), "Le raz-de-marée" (L'Opinion), "Fillon écrase tout" (Le Parisien).
Longtemps distancé dans les sondages, auteur d'une fulgurante remontée dans les deux dernières semaines, François Fillon est arrivé en tête dans 87 départements. Les résultats ne sont pas encore officialisés puisqu'il reste encore quelque 400 bureaux de vote à dépouiller sur 10.229 d'après la Haute Autorité.
Dès le soir de sa cuisante défaite, Nicolas Sarkozy, éliminé sans appel avec seulement 20,6% des voix, a annoncé qu'il voterait pour François Fillon, laissant ses électeurs "libres" de leur choix mais en les exhortant à "ne jamais emprunter la voie des extrêmes".
Logiquement, ses soutiens ont donc fait de même toute la journée de le 21 novembre, comme Laurent Wauquiez, président par intérim de LR, qui n'a toutefois pas donné de consigne de vote pour "garder l'unité de notre mouvement". Selon les statuts du parti, la future direction sera formée sur proposition du vainqueur de la primaire.
Autres sarkozystes à annoncer leur soutien à M. Fillon: l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, le maire de Troyes, François Baroin, qui était pressenti pour Matignon en cas de victoire sarkozyste, le président du groupe LR à l'Assemblée Christian Jacob, le député Eric Ciotti, les eurodéputées Rachida Dati et Nadine Morano, etc.
Un autre naufragé du scrutin, Bruno Le Maire (2,4%) s'est également rallié à François Fillon. Jean-Frédéric Poisson (1,5%) ne s'est pas encore prononcé, alors que Nathalie Kosciusko-Morizet (2,6%) s'est aussitôt rangée dans la bataille avec Alain Juppé. Elle a rencontré le maire de Bordeaux à son QG le matin du 21 novembre. Jean-François Copé (0,3%) l'a suivie le soir du 21 novembre.
Alain Juppé, en tête des sondages pendant des mois, mais très largement distancé (28,5%), a en effet "décidé de continuer le combat". Les deux finalistes feront chacun un 20h le soir du 27 novembre : sur TF1 pour Fillon et France 2 pour Juppé, avant d'aller prêcher la bonne parole en province mardi, le premier à Lyon, le second à Toulouse, en présence du centriste Jean-Christophe Lagarde. Soutien d'Alain Juppé, François Bayrou est resté silencieux depuis les résultats le soir du 20 novembre.

AFP/VNA/CVN

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