Pour le Nouvel An, Paris est (presque) une fête

Certains se disent rassurés par la forte présence policière, d'autres sont plus dubitatifs mais ravis de faire la fête : sur les Champs-Élysées à Paris, touristes et badauds ont salué la Nouvelle Année sans trop penser aux attentats, le temps d'un réveillon.

>>Le monde se prépare à fêter 2017 sous haute sécurité

Des personnes célèbrent le Nouvel An au pied de la Tour Eiffel le 1er janvier 2017 à Paris.

"On avait besoin, justement dans ce contexte d'attentats, d'être là, dans une grande ville, avec plein de monde", lance Benjamin, 20 ans, venu de Troyes avec un ami, dans l'énorme file d'attente à un point de filtrage policier.

L'an dernier, la Saint-Sylvestre avait été minimaliste sur l'une des plus prestigieuses avenues du monde, un mois et demi après les attaques jihadistes qui avaient fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Malgré de nouvelles tragédies, notamment à Nice le 14 juillet (86 morts), le passage au Nouvel An se voulait plus festif cette année.

Dès 23h30, un "spectacle grandiose" voulu par la mairie, mêlant musique et lumières, avait été conçu pour que Paris puisse "affirmer sa liberté aux yeux du monde". Entre 400.000 et 600.000 personnes étaient attendues sur les Champs pour assister au show.

Drapeaux de différents pays puis dessins d'enfants, l'Arc de Triomphe s'est transformé au gré des projections lumineuses et colorées. Terrain de football pour rappeler l'Euro-2016 organisé avec succès l'été dernier, puis logo de Paris-2024 et clin d'oeil aux différents sports pour défendre la candidature de la capitale aux jeux Olympiques d'été.

Après le traditionnel compte-à-rebours, le monument s'est embrasé dans un feu d'artifices tandis que fusaient dans la foule, parmi les étreintes, des cris de joie, des youyous et des "merci".

Une foule dense a dû passer plusieurs points de filtrage pour accéder au spectacle, sous un festival d'illuminations. À certains carrefours, des fourgons de police étaient bien visibles; sous les enseignes lumineuses balisant les accès au marché de Noël, des plots de béton empêchaient toute intrusion de véhicules.

Ça peut pas être pire

Heureux d'être venu "faire la fête pour la première fois ici", Morthada, 29 ans, qui vit en région parisienne, estime que "si on commence à avoir peur, c'est que les jihadistes ont gagné".

Quelque 1.700 fonctionnaires de police ont été mobilisés pour les festivités des Champs-Élysées et alentour. Les lieux devaient être également sécurisés par 1,7 km de barrières, 24 plots lourds, cinq chicanes et des véhicules des forces de l'ordre.

Au total en France, quelque 100.000 policiers, gendarmes et soldats ont été déployés, dont plusieurs milliers dans l'agglomération parisienne, même s'"il n'y a pas eu d'alerte spécifique" concernant la capitale, selon la préfecture de police.

Sirotant un chocolat chaud près d'une tour Eiffel miniature avec leurs enfants, deux couples d'amis de Chartres essayent "de ne pas penser" à l'insécurité. La mobilisation policière, la qualité de la fouille à l'entrée de certains grands magasins ne leur ont pourtant pas sauté aux yeux.

Un vœu pour 2017? "Qu'on nous laisse tranquilles", dit Virginie, comme pour désigner les jihadistes. "Et un bon président !", rigole Julie à ses côtés.


AFP/VNA/CVN

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