Perfectionner les politiques pour les ethnies minoritaires

Le gouvernement vietnamien attache toujours une attention particulière aux ethnies minoritaires et habitants vivant dans les régions reculées et montagneuses. Les politiques privilégiées visent à améliorer leurs conditions de vie.

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Dans une classe de l’école primaire de Nâm Khat, district de Mù Cang Chai, province montagneuse du Nord de Yên Bai.

«Lors de la période  2011-2015, le système de politiques en faveur des ethnies a été perfectionné, permettant d’améliorer les conditions de vie des habitants et de maintenir la sécurité publique. Les autres domaines comme l’éducation, la santé, la culture ont connu un changement positif», affirme Giàng Seo Phu, ministre et chef du Comité des affaires ethniques du gouvernement.

Amélioration du niveau de vie

Selon Giàng Seo Phu, la région montagneuse et peuplée d’ethnies minoritaires compte 12,3 millions de personnes issues de 53 ethnies. Elle revêt une position stratégique particulièrement importante pour la défense et la sécurité, mais aussi en matière d’environnement. Paradoxalement, il s’agit aussi de la région la plus démunie du pays.

Ces cinq dernières années la mise en œuvre des politiques en faveur des ethnies a obtenu des résultats encourageants, sous la direction du gouvernement et avec la coordination étroite entre le Comité des affaires ethniques, les ministères, branches et localités. L’État alloue près de 135.800 milliards de dôngs pour le développement socio-économique de ces régions montagneuses et peuplées des ethnies minoritaires. D’après les prévisions, la croissance économique de ces zones devrait connaître même une hausse entre 8 et 10% en moyenne.

Encore des défis à relever

Les infrastructures ont été nettement améliorées. Environ 82% des villages disposent d’une route praticable et 90% d’entre elles ont accès à l’électricité (contre 84.6% il y a cinq ans). Au total, entre 2010 et 2015, près de 20.000 ouvrages d’utilité publique ont été construits. Le taux de pauvreté a notamment diminué de 3 % à 4% par an, permettant dès lors une nette amélioration des conditions de vie des minorités ethniques.

L’éducation a connu des changements positifs. Toutes les communes disposent d’un établissement de niveau primaire et secondaire, et qui ont atteint les normes sur la généralisation de l’enseignement.  Actuellement, le pays compte 308 internats permettant d’accueillir 88.000 élèves, 876 semi-internats  avec 141.000 élèves et cinq écoles pré-universitaires avec 3.000 élèves par an. De plus, toutes les régions d’ethnies minoritaires et montagneuses possèdent des écoles de formation professionnelles, et ce dans divers domaines.

Soins médicaux gratuits donnés à une femme d’une ethnie minoritaire dans la province de Lai Châu (Nord).

Au niveau du système de santé, le réseau continue de se développer, jour après jour. Les structures hospitalières au niveau de la province et du district bénéficient de multiples investissements. Ces derniers ont permis de doter toutes les communes d’un dispensaire même dans des zones reculées, et d’offrir un accès aux premiers soins, gratuits par ailleurs pour les patients en situation difficile. Les épidémies dans ces régions ont reculé, et le taux d’enfants sous-alimentés a diminué.

Pourtant, les habitants rencontrent encore bon nombre de difficultés. Des conditions climatiques difficiles, les épidémies, catastrophes naturelles ou encore le faible niveau de qualification professionnelle sont encore des obstacles au développement des zones où vivent les minorités ethniques. Environ 10% des foyers manquent de vivres pendant la période de transition entre les deux moissons, le taux de mortalité néonatale reste deux fois plus élevé par rapport aux autres régions, et le taux d’analphabétisme à 16,2% reste élevé.

L’accent mis sur la solidarité inter-ethnique

Lors d’une récente conférence nationale consacrée au bilan des travaux sur les ethnies, le vice-Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a affirmé que la solidarité entre les ethnies était importante dans l’oeuvre révolutionnaire du pays. C’est pourquoi selon lui,  pour être plus conforme à la réalité, il est indispensable de perfectionner les mécanismes et de moderniser les politiques pour garantir l’équité et la solidarité inter-ethnique. Le vice-Premier ministre regrette le manque actuel de prises de décisions et d’actions pour mobiliser les ressources humaines et matérielles en faveur de ces régions.

Plusieurs localités n’ont pas encore de stratégie sur la question pour la période 2016-2020. Pour cette raison, Nguyên Xuân Phuc a demandé dans les temps à venir de plus responsabiliser les ministères, les départements et les localités sur les affaires ethniques. Il souhaite également proposer et compléter les nouvelles politiques pour qu’elles soient plus conformes à la réalité. Il insiste sur le besoin de renforcer les activités de communication et de mobilisation autour de la solidarité, notamment entre les ethnies et celles vivant dans les régions frontalières, mais aussi l’intégration des technologies dans la production.

«Les politiques en faveur des ethnies minoritaires sont efficaces, et contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants des régions reculées, montagneuses et des communes les plus démunies. On peut citer par exemple le programme d’envoi de journaux aux habitants d’ethnies minoritaires. Je souhaite que le programme se poursuive, permettant d’élever le niveau d’instruction des habitants mais aussi de les aider à développer le niveau de production», partage Cao Huy, vice-président du Comité populaire de la province de Dak Nông.

Huong Linh/CVN

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