France
Nathael, 9 ans, enlevé par son père, demeure introuvable

Un garçon de neuf ans enlevé par son père le 19 août à Romenay (Saône-et-Loire), dans un contexte familial encore flou, était toujours recherché le 20 août dans le cadre du dispositif "alerte enlèvement".

Deux photographies délivrées par la gendarmerie nationale le 19 août 2016 montrent le portrait de Nathael (gauche) 9 ans, enlevé par son père (droite) le jour-même à Romenay, en Saône-et-Loire.

De type européen, Nathael, qui mesure 1,25 mètre et est de corpulence mince, a les cheveux clairs et les yeux noisette. Il portait un bas de pyjama et un tricot au moment de sa disparition.

Selon l'alerte enlèvement, lancée vendredi soir, l'enfant "est accompagné de son père, un homme de 58 ans (bien 58), type européen, cheveux longs poivre et sel". "Vêtu d'un jean et d'une chemisette à carreaux", il circulerait "à bord d'un véhicule de type Citroën Xantia de couleur verte immatriculé 6696 YB 71".

"Le père est susceptible de se rendre dans le Sud de la France", précisent les gendarmes. L'alerte, initialement lancée pour trois heures, a été étendue dans la nuit à la journée de samedi.

Joint par l'AFP, Didier Gerolt, le maire de Romenay, bourg rural de 1.700 âmes dans la Bresse bourguignonne, a dit ne pas connaître la famille de l'enfant. Il n'est "pas scolarisé" dans la commune, qui ne dispose que d'une seule école et où "l'on connaît tous les enfants", a-t-il dit.

Pour lui, le garçonnet était vraisemblablement en vacances chez des proches. Ses grands-parents, alors qu'une grande-tante aurait donné l'alerte, selon des médias. L'enfant serait domicilié dans le sud de la France. Mais rien n'est confirmé à ce stade et le contexte familial de l'affaire est encore flou. Selon Europe 1, le père, fragile psychologiquement, avait déjà enlevé son fils une première fois, en 2012 dans le Vaucluse, dans le cadre d'un divorce difficile. L'enfant n'avait été retrouvé que trois mois plus tard.

Le vice-procureur de la République à Mâcon, Frédéric Jacques, doit donner une conférence de presse à 11h00 au palais de justice.

Déclenché 18 fois

Le plan "Alerte enlèvement", mis en place en France en février 2006, est un dispositif d'alerte massive lancé sous l'autorité du procureur de la République, via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d'autoroutes, panneaux d'affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22.000 bornes de la Française des Jeux) pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur. Les particuliers peuvent relayer l'alerte via Facebook et des applications de smartphones. Il a été déclenché 18 fois depuis son lancement, selon le ministère de la Justice.

Jusqu'à présent, ce dispositive s'est révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés. Il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman.

Il n'est cependant activé que si plusieurs critères sont réunis: un enlèvement avéré et pas une simple disparition; une victime mineure dont l'intégrité physique ou la vie doivent être en danger; des éléments d'information doivent permettre de localiser l'enfant.

La dernière alerte de ce type remonte au 6 juillet à la suite de l'enlèvement d'une fillette de quatre ans à L'Isle-d'Abeau (Isère), retrouvée saine et sauve quelques minutes après le déclenchement du dispositif.

AFP/VNA/CVN

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