Lyon exporte ses lumières dans le monde entier

Fiat lux ! La populaire Fête des Lumières lyonnaise, qui a débuté le 8 décembre, s'exporte dans le monde entier, tout comme le savoir-faire de Lyon en matière d'éclairage urbain et d'illumination pérenne de sites prestigieux, de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg au musée des Beaux-Arts de Hô Chi Minh-Ville.

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Le théâtre des Célestins illuminé, le 7 décembre à Lyon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis un quart de siècle, avec le premier plan lumière lancé en 1989, "la lumière à Lyon n'est plus seulement sécuritaire mais est devenue une vraie composante de l'urbanisme pour sublimer le paysage nocturne de la ville, mettre en valeur son patrimoine", explique Jean-Yves Sécheresse, adjoint au maire de Lyon pour la sécurité et l'éclairage public.

"Nous sommes l'une des rares villes à avoir un service intégré de l'éclairage public qui s'occupe aussi bien du changement de l'ampoule d'un lampadaire à 02h00 du matin qu'à la mise en lumière spectaculaire, et à la pointe de l'innovation technologique, des monuments de Lyon". "Cette expertise est reconnue bien au-delà de nos frontières", dit-il. "Les villes ont bien compris l'atout d'une mise en lumière pour le développement du tourisme".

La foule regarde des bâtiments illuminés à Lyon pour la Fête des Lumières qui célèbre la Vierge Maire censée avoir protégé la ville de la peste en 1643.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le premier plan lumière voici 25 ans avait donné un nouveau visage à Lyon, avec 250 édifices illuminés. "Aujourd'hui, l'éclairage se fait aussi sous le signe de la sobriété énergétique. Depuis 2001, on considère avoir baissé de 25% notre consommation d'électricité (10 millions de kilowatts-heure économisés)", souligne Thierry Marsick, directeur de l'éclairage public de la ville.

Ainsi, "en 1989, on comptait 35 millions de kwh pour 42.000 points lumineux. En 2015, on en compte 30,5 millions pour 74.000 points lumineux, détaille-t-il. "On fait plus avec moins !".

La grande roue de la place Bellecour, le 7 décembre à Lyon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le budget de l'éclairage public de Lyon s'élève à 4,2 millions d'euros, ajoute M. Marsick, qui parcourt le monde pour apporter ses lumières aux municipalités étrangères séduites par l'expertise lyonnaise.

"Nous venons de signer un nouveau partenariat avec Hô Chi Minh-Ville pour le musée des Beaux-Arts, après la Grande Poste, l'Hôtel de ville ou l'Opéra de la plus grande ville vietnamienne", précise-t-il.

De La Havane à Francfort

C'est "un travail direct de coopération de ville à ville. La mise en lumière du musée de Hô Chi Minh ne coûte que 15.000 euros aux contribuables lyonnais", renchérit M. Sécheresse.

La palais de la Justice (au premier plan) et la basilique Notre-Dame-de-la-Fourvière illuminés, le 7 décembre à Lyon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les retombées économiques sont sensibles pour les entreprises lyonnaises "qui proposent savoir-faire et technologie. Nous apportons également du développement économique sur place car cela dope le tourisme".

La mise en lumière du Palais de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg date de 1994, suivie par des partenariats avec La Havane, Hanoï, Sétif (Algérie), Jéricho (Cisjordanie), San José (Costa Rica) ou encore Francfort, ville jumelée avec Lyon. Des pourparlers sont en cours avec la ville d'Oran en Algérie.

La lumière est dans l'ADN de Lyon depuis le XIXe siècle avec les "lumignons", petites bougies qui furent posées sur les rebords des fenêtres dès la première célébration alors très pieuse du 8 décembre, en 1850.

La Fête des lumières, devenue spectacle total depuis 1999, rayonne désormais dans plusieurs villes étangères, dont Dubaï, Singapour ou Hong Kong. Les "Lucci d'Artista", à Turin, les "Lighting Objects" à Tokyo ou la "Light in Jérusalem" sont aussi des projets issus des festivités lyonnaises. "Tout comme la +Nuit blanche+ de Paris", dit M. Sécheresse.

Côté illuminations pérennes à Lyon, ce ne sont plus seulement depuis 2005 les monuments qui sont éclairés savamment, comme si la lumière sortait des pierres elle-mêmes, mais aussi les ponts, les collines, les grands axes de circulation, les fresques...

"Nous travaillons aussi à Lyon à une vraie mise en lumière de la place des Terreaux, et allons changer tous les luminaires du parc de la Tête d'or", indique M. Sécheresse.

Certains autres projets relèvent du privé, comme dans le cadre du réaménagement du quartier de la Part-Dieu. Dans ce cas, la ville "encourage l'esthétique et la cohérence de l'éclairage des bâtiments", insiste-t-il. À l'opposé d'une vision racoleuse de la lumière.


AFP/VNA/CVN

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