Défis humanitaires
L'ONU dénonce les combats continus au Sudan du Sud

L'agence humanitaire des Nations unies a dénoncé jeudi 22 décembre que les combats continus au Soudan du Sud ont apporté d'énormes défis humanitaires depuis l'éclatement des combats dans le pays il y a trois ans.

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Photo fournie par l'ONU d'habitants ayant trouvé refuge dans un camp de l'ONU à Juba.

Le Bureau de coordination des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que les conflits, l'insécurité et le déclin économique ont des répercussions lourds sur la plus jeune nation du monde depuis que les combats ont éclaté le 15 décembre 2013.

Selon l'OCHA, les combats ont fait des dizaines de milliers de morts et trois millions de personnes ont été chassées de leurs foyers, avec plus de 1,8 million de déplacés internes (dont la moitié sont des enfants) et plus de 1,3 million de réfugiés dans les pays voisins.

"Trois années de conflit et de déclin économique ont rendu des millions de Sud-Soudanais plus vulnérables aux maladies", a précisé l'OCHA dans son dernier rapport. Le rapport indique que plus de 2 millions de cas de paludisme ont été signalés de janvier à novembre, une augmentation par rapport à la même période en 2015. L'épidémie de choléra en 2016 a causé plus de cas (3.525) et s'est propagée à plus d'endroits (neuf) qu'en 2015.

"L'insécurité alimentaire et la malnutrition aiguë atteignent des niveaux sans précédent. Au plus fort de la période de soudure en juillet, quelques 4,8 millions de personnes étaient gravement mal nourries et ce nombre devrait augmenter l'année prochaine", a-t-il ajouté.

Une crise importante de sécurité alimentaire

Selon l'OCHA, les combats ont fait des dizaines de milliers de morts et trois millions de personnes ont été chassées de leurs foyers.
Photo : AFP/VNA/CVN

La situation est particulièrement difficile dans les endroits où les villes sont contrôlées par une partie impliquée dans le conflit et entourée par une autre. Par exemple, à Yei (province d'Équatoria centrale) et à Wau (province de Bahr el Ghazal occidental), des dizaines de milliers de personnes ont besoin d'une aide humanitaire.

Selon les partenaires en sécurité alimentaire, des déficits alimentaires chroniques ont été enregistrés dans le Grand Nil supérieur en raison des conflits et de l'insécurité, y compris le vol de bétail.

L'OCHA a noté que la région de Bahr el Ghazal du nord a également connu une crise importante de sécurité alimentaire et de nutrition, alimentée par l'échec du marché et l'épuisement des moyens de subsistance, qui minent les réseaux de sécurité sociale traditionnels.

Dans la région d'Équatoria, le renouvellement de la violence depuis juillet a considérablement perturbé les routes d'approvisionnement alimentaire et environ 50% de toutes les récoltes ont été perdues dans les zones touchées par la violence.

Selon les estimations, plus de 17.000 enfants auraient été recrutés par les parties armées, dont quelques 1.300 recrutés en 2016. "Les civils arrivant en tant que réfugiés dans les pays voisins signalent des abus horribles, notamment des viols, des enlèvements et des meurtres", a affirmé l'OCHA.

Xinhua/VNA/CVN

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