L'étiquetage des denrées alimentaires va se faire plus précis en Union européenne

Face à la montée en flèche de l'obésité et du diabète en Europe, mentionner la valeur nutritionnelle de chaque aliment va devenir obligatoire sur les emballages des produits alimentaires vendus dans l'UE, ont décidé le 7 décembre les ministres européens de la Santé réunis à Bruxelles.

Le texte adopté par les ministres reprend en partie un projet voté en première lecture au Parlement en juin dernier, mais ignore la demande des députés européens de préciser le mode d'abattage des animaux de boucherie dans l'étiquetage de la viande et des préparations à base de viande.

Cette mesure était défendue par de nombreuses associations de défense des animaux, celles-ci dénonçant "la cruauté" de l'abattage rituel, qui ne prévoit pas l'étourdissement préalable des animaux.

La législation européenne impose que les animaux de boucherie soient "étourdis" avant leur abattage, sauf dans le cas des abattages rituels. Or, selon les associations de défense des animaux, dont la Fondation Brigitte Bardot, "jusqu'à 60% de la viande issue d'animaux abattus selon le rite musulman et plus de 70% de la viande issue du rite israélite se retrouvent dans le circuit classique à l'insu des consommateurs".

Il s'agit d'une "tromperie" à l'encontre des consommateurs, déplorent ces associations.

Le texte, qui devra encore faire l'objet d'un examen devant le Parlement européen avant d'être définitivement adopté, prévoit de rendre obligatoire la mention de la valeur énergétique et des quantités de certains nutriments (graisses, acides gras saturés, glucides, protéines, sucres et sel) sur les étiquettes des produits alimentaires.

Il propose également de rendre obligatoire l'indication du pays d'origine sur l'étiquetage, mais seulement "si son absence est de nature à induire le consommateur en erreur". La mention du pays d'origine, déjà obligatoire pour la viande bovine, devrait être étendue au porc, à l'agneau et aux volailles.

Certaines boissons alcoolisées dont le vin, la bière et les spiritueux, seront exemptées des règles applicables à l'étiquetage concernant la valeur nutritionnelle, mais pas les mélanges alcoolisés sucrés spécialement destinés aux jeunes, précise le texte.

Dans le souci de ne pas imposer de procédures trop lourdes aux PME et aux petits producteurs, les denrées alimentaires non préemballées et les produits artisanaux devraient également en être exemptés.

AFP/VNA/CVN

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