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>>Les rues «sud-coréennes» de Hanoi

Les jeunes, notamment les étudiants et les salariés, tentent du vermicelle piquant à Hanoï.

À Hanoï, au cours de ces deux dernières années, les jeunes, notamment les élèves, les étudiants et les salariés, se pressent vers les boutiques de vermicelles piquants au style sud-coréen.

Ces vermicelles sont catégorisés par niveaux de piquant calculé à partir de l’«échelle de Scoville». L’échelle s’étend du niveau 0, de force neutre, jusqu’au niveau 10, force dite «explosive». Cette tendance est apparue pour la première fois à Hô Chi Minh-Ville et a ensuite gagnée la capitale. Rapidement, les boutiques atteignant le septième niveau de ce met sont pleines de monde, en particulier des jeunes.

«Sur la Toile, de nombreux jeunes publient et partagent les informations en la matière. J’ai souhaité de tenter l’expérience : la première fois, j’ai demandé du vermicelle piquant de 1^er niveau. La deuxième, j’ai tenté celui du 2^e niveau. Personnellement, c’est le seuil supportable. J’admire les personnes capables de goûter les mets de niveaux 5 à 7», dit Phuong, salariée.

Phuong Linh, de l’arrondissement de Dông Da, préfère le vermicelle piquant car ce dernier a la saveur semblable au lâu (fondue) au style thaïlandais. Cette jeune femme a déjà conquis le 4^e niveau et continue de se défier aux niveaux supérieurs.

«Habituellement, nous vendons de 800 à 1.000 bols par jour. Durant les pics, plus de 2.000 bols peuvent s’écouler», confie une caissière de la boutique à Hanoï.

À la conquête du niveau le plus élevé

Outre Hanoï et Hô Chi Minh-Ville, la «fièvre» du vermicelle piquant s’est répandue dans l’ensemble du pays. La ville de Cà Mau (province éponyme du Sud) en est un exemple.

Ayant du flair sur le goût des jeunes, une vingtaine de ces boutiques se sont installées l’an dernier dans cette ville. Le prix d’un bol varie entre 35.000 et 50.000 dôngs selon les niveaux de forces.

Une petite marmite de vermicelles piquants.

Photo : Diêu Thuy/CVN

«Le vermicelle piquant au Vietnam est originaire du plat sud-coréen connu sous le nom +Jjamppong+ (nouilles de farine de blé dans un bouillon, accompagnées de légumes et de fruits de mer). Ce met fut importé au Vietnam il y a deux ans et influence fortement les jeunes. Ces derniers sont très curieux et souhaitent conquérir tous les niveaux. Ma boutique est la plus animée de 17h00 à 19h00», partage Trân Thi My, patronne de la boutique Giêng, située dans la rue Tôn Duc Thang du quartier 5 (ville de Cà Mau). Elle ajoute : «Je vous conseille de choisir les 1^er ou 2^e niveaux pour mieux profiter du plat».

Les ingrédients principaux pour faire un bol de vermicelle piquant sont les piments (écorcé, bien pétri ou en poudre), les fruits de mer, les légumes et les champignons. De nombreuses boutiques proposent une récompense de 500.000 dôngs à un million de dôngs si leurs clients goûtent sans difficulté un bol de niveaux de force 7 à 10.

«Au 7^e niveau, le piment est déjà très fort. Plusieurs personnes qui l’ont tenté pour la première fois ne le supportent pas», partage Nguyên Van Luong, étudiant de l’École communautaire de second degré de Cà Mau.

Table simplifiée de Scoville

(Source : Wikipédia)

Quê Anh/CVN