Les hôpitaux investissent pour atténuer leur surcharge

Tout récemment, de nombreux hôpitaux ont investi pour construire des annexes dotées d’un équipement ultramoderne, ce qui leur permet d’atténuer la surcharge de leurs infrastructures existantes. C’est le résultat de l’alliance de l’emploi des budgets des hôpitaux et de fonds sociaux issus des crédits de la Banque de développement du Vietnam.

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L’Hôpital central d’endocrinologie de la rue Thai Thinh (Hanoi) vient d’inaugurer un nouvel établissement de soins internes comprenant plus de 700 lits et un équipement ultramoderne, ce qui lui permet d’atténuer la surcharge de ce qui est désormais son établissement principal.

Selon le docteur Trân Ngoc Luong, directeur de l’Hôpital central d’endocrinologie, cette annexe représente un investissement de 497 milliards de dôngs, dont 30% financés par le budget de l’hôpital, et le solde, par des crédits de la Banque de développement du Vietnam.

Agrandir et rénover des infrastructures restent une contrainte incontournable devant l’augmentation croissante du nombre de patients
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN

L'hôpital Viêt Duc a fait de même avec la construction d’un bâtiment de traitements de haute qualité de 13 étages qui a nécessité un investissement de 394 milliards de dôngs, dont 61% ont été financés par la Banque de développement du Vietnam (BDV). Sur une superficie totale de 2.400 m², ce nouvel établissement est doté plus de 300 lits, sans oublier 25 salles d’opération modernes.

«Agrandir et rénover des établissements est toujours une contrainte incontournable de notre établissement devant l’augmentation croissante des patients, mais nous manquons toujours de fonds pour investir, car notre budget annuel, d’entre 10 et 20 milliards de dôngs selon les années, est destiné à l’acquisition de nouveaux équipements. Nous avons donc décidé d’emprunter à la BDV pour agrandir l’établissement en vue d’assumer notre mission de service public», explique Nguyên Thi Bich Huong, vice-directrice de l’hôpital Viêt Duc.

Crédit de 30.000 milliards de dôngs sur 20 ans

Au titre de l’application de la résolution 93/NQ-CP du gouvernement sur l’encouragement des établissements de santé à améliorer leurs capacités de soin et à rénover leurs infrastructures, Hanoi compte actuellement 13 de ses 41 hôpitaux publics et six centres sanitaires qui, éligibles à des crédits de la BDV, nécessitent un total de 236,61 milliards de dôngs.

Le ministère de la Santé a signé une convention de financement avec Vietinbank pour le développement des infrastructures des hôpitaux.
Photo : VNA/CVN

Cependant, de nombreux hôpitaux concernés, dont l’Hôpital central d’endocrinologie (Hanoi) et la Polyclinique centrale de Huê (province de Thua Thiên-Huê), connaissent des difficultés à s’acquitter de leurs emprunts en raison de taux d’intérêts bancaires trop élevés. Compte tenu de leur situation, «il faudrait que les banques révisent leurs taux d’intérêt, et que l’État, de son côté, accorde des dispositions fiscales privilégiées afin d’inciter les hôpitaux de ressort central à emprunter pour construire de nouveaux établissements et pour améliorer la qualité de leurs soins de santé», partage Bùi Duc Phu, directeur de la Polyclinique centrale de Huê.

À côté de la coopération avec la BDV, le ministère de la Santé vient de signer une convention de financement pour le développement des infrastructures des hôpitaux de ressort central avec la Banque d'industrie et de commerce (Vietinbank), selon laquelle cette dernière accordera des crédits préférentiels de 30.000 milliards de dôngs au plus à un terme maximum de 20 ans. L’objectif de cette convention est de créer 9.000 lits supplémentaires d’ici à 2020.

Ce processus est globalement positif, même s’il donne lieu à des pratiques abusives. Ainsi, pour rembourser plus rapidement le coût de l’acquisition de leurs nouveaux équipements, les prescriptions de leur emploi sont souvent injustifiées, ce qui entraîne de lourdes pertes pour les patients. Pour y remédier, «le recours à un crédit bancaire pour le financement de ces équipements est considéré comme la meilleure mesure pour lutter contre de telles pratiques», conclut la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên.

Câm Sa/CVN

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