Libre-échange UE/Japon
Les discussions avancent mais encore des points d'achoppement

Les discussions entre Européens et Japonais sur un accord de libre-échange Union européenne/Japon avancent, a annoncé mercredi soir 21 juin le ministre japonais des Affaires étrangères, mais des points de friction existent encore, a-t-il reconnu à demi-mot.

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Le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida à New York, le 28 avril.

"Nous nous sommes téléphoné durant 20 minutes hier avec la commissaire européenne au Commerce (Cécilia) Malström et nous sommes entendus sur le fait qu'il fallait faire le maximum d'efforts en nous concentrant sur les problèmes restants afin de préparer un accord-cadre au plus vite", a déclaré le ministre Fumio Kishida lors d'un point de presse, selon les propos rapportés dans la nuit par le ministère.

Et le chef de la diplomatie japonaise de préciser viser la tenue d'un sommet UE/Japon en juillet, en marge du G20 en Allemagne, pour une signature.

Interrogé sur les points de blocage, M. Kishida a botté en touche, se contentant de dire que "les négociations se poursuivaient à plusieurs niveaux".

Les deux parties peinent encore à trouver une entente sur les taxes sur les produits laitiers et voitures, selon le quotidien économique Nikkei de jeudi 22 juin.

Le journal, qui ne cite pas de source, écrit que "tant que le Japon ne fera pas de concessions sur les produits agricoles (notamment les dérivés du lait), l'Europe ne changera pas d'attitude sur les taxes relatives aux automobiles japonaises".

D'après les explications du Nikkei, l'administration nippone est face à un dilemme sur les fromages notamment. Dans l'accord de libre-échange transpacifique (TPP) conclu récemment avec une dizaine de pays (et dont les États-Unis viennent de se retirer), les taxes ont été maintenues au même niveau sur la mozzarella et le camembert. Or, si elles sont trop diminuées sur les mêmes produits en provenance d'Europe, les parties prenantes au TPP risquent de crier à l'injustice.

Sur les exportations d'automobiles nippones dans les pays de l'UE, les Japonais craignent que la fenêtre de négociations pour une abolition des taxes ne soit réduite, car la position des Allemands risque de se durcir à l'approche des élections de septembre, souligne le quotidien. Ce alors même que les constructeurs rivaux sud-coréens voient leur part de marché en Europe grossir.

En attendant, "rien de concret n'est encore décidé sur la tenue ou non d'un sommet UE-Japon en juillet", même si les discussions se font dans l'esprit qu'il se tienne, a précisé M. Kishida. Les négociations de libre-échange entre l'Union européenne et le Japon durent depuis quatre ans.

AFP/VNA/CVN

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