Le Vietnam suspend les importations de viande brésilienne

Le Vietnam a décidé de fermer jusqu’à nouvel ordre ses portes à la viande bovine et de volaille brésilienne à la suite du scandale de viande avariée qui secoue ce premier exportateur mondial de bœuf et de poulet.

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Vue d'une usine du géant agroalimentaire brésilien BRF cible d'une enquête sanitaire, à Chapeco, Santa Catarina, le 17 mars

Le ministère vietnamien de l’Agriculture et du Développement rural a décidé de suspendre l’importation de produits fabriqués dans 21 usines d’abattage et de transformation de viande visées par une enquête sanitaire. Il a également demandé au Département de médecine vétérinaire de contrôler strictement les lots de produits à base de viande importés du Brésil avant le 23 mars 2017, d’arrêter la mise en quarantaine des approvisionnements auprès de ces 21 usines une fois découverts.

Le Département de médecine vétérinaire est également invité à notifier aux organismes brésiliens compétents, à s’assurer de la capacité du Brésil de contrôler la qualité des exportations de viande brésilienne, et à en faire un rapport au ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Ces mesures ont été prises après que la police brésilienne a découvert que de gros exportateurs de viandes avaient payé des pots-de-vin à des inspecteurs des services d’hygiène du ministère de l’Agriculture pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation humaine.

Trente personnes ont été arrêtées, trois usines ont été fermées et toutes les installations visées se sont vu interdire d’exporter leurs produits. Parmi elles, des unités de production des géants mondiaux de l’agroalimentaire JBS et BRF.

De nombreux pays ont interdit partiellement ou totalement cette semaine l'entrée des produits à base de viande brésilienne, un rude coup pour un secteur qui a rapporté plus de 13 milliards de dollars à l’économie du géant sud-américain en 2016.

Le gouvernement brésilien a fait valoir le fait que seuls 184 lots de viande ont été mis en cause par l’enquête, sur les 853.000 exportés en 2016. Il évoque aussi le fait que le Brésil dispose de plus de 4.000 usines de transformation de viande et que seules 21 d’entre elles ont été incriminées.


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