Le Premier ministre belge défend ses réformes libérales avant un vote de confiance

Le Premier ministre belge Charles Michel a défendu le 16 octobre son budget et son programme de réformes sociales et économiques dans un discours de politique générale qui avait dû être repoussé en raison de désaccords au sein de la coalition de centre droit au pouvoir.

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Le Premier ministre belge Charles Michel au Parlement, le 16 octobre à Bruxelles.

"Nos réformes portent leurs premiers fruits. Nous allons poursuivre sur cette lancée pour amplifier les résultats positifs", a déclaré M. Michel devant la Chambre avant un vote de confiance prévu le 18 octobre.

"Il y a presque deux ans, nous lancions notre programme pour un avenir plus fort. Nous l'avons fait parce que c'est nécessaire. Il est facile de prendre des mesures populaires, certainement si l'on en reporte la facture. Mais nous ne faisons pas ce choix", a expliqué le dirigeant libéral francophone, en justifiant les "réformes stratégiques" en cours, concernant notamment la flexibilité du marché du travail, la compétitivité des entreprises, l'évolution des salaires et les pensions.

Le gouvernement Michel était finalement parvenu le soir du 14 octobre à boucler le budget de l'État pour 2017 après d'âpres négociations et une semaine de tensions politiques.

Un des quatre partis de la coalition, le CD&V (chrétiens-démocrates flamands), avait surpris ses partenaires en réclamant l'instauration d'une taxe sur les plus-values financières en Belgique, un des rares pays d'Europe où elle n'existe pas. Cette pomme de discorde a été remise à un examen ultérieur.

La crise avait forcé le 11 octobre Charles Michel à ajourner exceptionnellement son discours de rentrée devant le Parlement, déclenchant l'indignation de l'opposition.

Son gouvernement, qui cherchait quelque 3 milliards d'économies, notamment dans la politique de santé, avait jusqu'au 15 octobre pour présenter son budget à la Commission européenne afin de respecter sa trajectoire de réduction des déficits.

M. Michel, dont la politique de rigueur est contestée par les syndicats et l'opposition de gauche, est également sous pression depuis que la région francophone de Wallonie a mis son veto à la signature par la Belgique du controversé traité de libre-échange entre l'UE et le Canada (Ceta).

Le Parlement de la Wallonie, l'une des sept assemblées législatives de Belgique dont l'aval est indispensable à la ratification du traité négocié pendant sept ans par l'UE, a adopté le 14 octobre à une large majorité une résolution demandant à son ministre-président, le socialiste Paul Magnette, de ne pas autoriser la Belgique à signer l'accord avec le Canada.

M. Magnette, inquiet du secret qui a entouré les négociations, réclame des garanties supplémentaires - notamment sur les services publics et l'agriculture - avant la mise en œuvre de l'accord.

Une réunion "technique" entre des représentants de la Wallonie et de la Commission européenne s'est tenue le matin du 16 octobre, a indiqué un porte-parole du gouvernement wallon à l'agence de presse Belga, en soulignant qu'il ne s'agissait pas de négociations.

Des membres du cabinet du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, ont également participé à cet entretien, a précisé Belga.

Les ministres européens devraient en principe valider officiellement le Ceta le 18 octobre, lors d'une réunion à Luxembourg où sera présentée la "déclaration interprétative" de l'UE et du Canada, envoyée la semaine dernière aux 28 États membres pour lever les dernières inquiétudes.

Le Ceta doit ensuite être signé par l'UE, au nom des 28 États membres, et le Canada, en présence du premier ministre, Justin Trudeau, le 27 octobre à Bruxelles.

AFP/VNA/CVN

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