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Le Maire fait souffler "l'optimisme" à Athènes avant l'Eurogroupe

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, s'est montré optimiste lundi 12 juin à Athènes avant un Eurogroupe crucial jeudi 15 juin, en assurant qu'on n'était "pas loin d'un accord" sur la poursuite du plan d'aide à la Grèce.

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Le ministre de l'Économie français Bruno Le Maire (droite) et le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 12 juin à Athènes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a aussi annoncé "une proposition française" sur la dette grecque à cet Eurogroupe, réunion des ministres de l'Économie et des Finances de la zone euro.

"Depuis quinze jours, je multiplie les rencontres et je suis optimiste que nous aurons une bonne solution, nous ne sommes pas loin d'un accord", a assuré M. Le Maire devant le Premier ministre Alexis Tsipras.

La Grèce a absolument besoin que l'Eurogroupe s'entende sur le prochain déboursement qui sera fait au pays, dans le cadre du plan d'aide de 86 milliards d'euros signé en juillet 2015.

La Grèce doit en effet rembourser plus de sept milliards d'euros à ses créanciers, dont la BCE, le mois prochain.

Mais le versement est actuellement bloqué, non parce que la Grèce n'aurait pas respecté ses engagements de réformes, bien au contraire, mais parce que l'Allemagne exige que le FMI participe financièrement au plan. Or, celui-ci ne veut pas le faire sans engagement des Européens à alléger la dette grecque (179% du PIB). Mais Berlin rechigne avant les législatives de septembre.

Alors que la Commission européenne a appelé les créanciers de la Grèce à "ne pas jouer avec le feu", le FMI semble prêt à temporiser sur ses exigences pour garantir le versement vital de juillet. Mais c'est la Grèce cette fois qui s'y oppose, estimant que ce compromis retarderait son retour sur les marchés.

"Il ne faut faire de procès d'intention à personne, a assuré M. Le Maire à l'issue de sa rencontre avec M. Tsipras. Chacun dans cette négociation a des intérêts, il est légitime que chacun les défende le mieux possible". Il a annoncé qu'il proposerait d'ores et déjà à l'Eurogroupe d'introduire "un mécanisme de souplesse" sur la dette grecque.

Porte-bonheur d'Amorgos

Ce mécanisme consisterait semble-t-il à lier les remboursements à la performance du pays, "plutôt que de figer les choses" sur les prévisions de croissance ou sur l'échéancier des remboursements. Ainsi, "en fonction des résultats de la croissance, on se donne la possibilité de réévaluer les autres données", a-t-il avancé.

Alors que personne n'attend vraiment de véritables négociations sur la dette grecque avant l'année prochaine, après les élections allemandes, ce mécanisme, espère-t-on à Bercy, pourrait notamment encourager les investissements étrangers.

M. Le Maire, qui a également rencontré lundi 12 juin le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, et le gouverneur de la Banque de Grèce, Yannis Stournaras, a "salué le courage" d'Alexis Tsipras et souligné avec insistance "les décisions importantes et difficiles" prises par le gouvernement grec ces derniers mois, pour remplir le cahier des charges exigé par les créanciers. La rencontre entre les deux hommes a semblé très détendue. M. Le Maire a exhibé son bracelet porte-bonheur acquis à Amorgos, "mon île préférée en Grèce".

"Avec l'optimisme et la chance des dieux grecs je suis sûr que nous arriverons" à un accord, a-t-il plaisanté. "Nous sommes certains que les dieux sont avec nous, mais nous devons faire ce qu'il faut pour les aider un peu", a rétorqué M. Tsipras en souriant.

M. Le Maire, en poste depuis moins d'un mois, a déjà rencontré plusieurs interlocuteurs-clés de la négociation, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, et Jeroen Dijsselbloem, le président néerlandais de l'Eurogroupe.

La dette grecque, et le poids qu'elle fait peser sur le pays et sur l'Europe, est un des chevaux de bataille du président français Emmanuel Macron. Une de ses dernières déclarations de campagne, la veille de son élection, avait été qu'il "mènerait le combat" pour une restructuration de celle-ci. "Nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là", avait-il ajouté, estimant qu'un succès redonnerait à l'Europe "de la crédibilité collective".

AFP/VNA/CVN

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