"Jungle" de Calais
Le gouvernement français veut rapidement régler le sort des mineurs

Après l'évacuation des migrants de la "Jungle", le gouvernement français compte régler "très rapidement" le sort des mineurs encore sur place en les envoyant dans des centres loin de Calais, où ils attendront un éventuel transfert au Royaume-Uni.

>>"Jungle" de Calais : l'opération d'évacuation des migrants reprend

Lors de l'évacuation des migrants de la "Jungle", un mineur encore sur place le 31 octobre.

Ces départs pourraient avoir lieu "très prochainement", éventuellement dès mercredi 2 novembre, a-t-on appris lundi 31 octobre de sources proches du dossier, la date étant toutefois conditionnée à la disponibilité des hébergements.
Concrètement, il s'agit de vider le Centre d'accueil provisoire (CAP), où 1.500 jeunes vivent dans des conteneurs aménagés en bordure de l'ancien bidonville. Les mineurs seraient orientés vers des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) dédiés ou Caomis, version "mineurs" des CAO ouverts en région.
Pour les pouvoirs publics, l'enjeu est à la fois symbolique, en parachevant le démantèlement promis de ce vaste bidonville, et pratique, en supprimant un lieu vu comme un point de fixation des migrants, déjà attirés par la proximité de Calais avec les côtes britanniques.
Samedi 29 octobre François Hollande avait assuré que ces mineurs seraient "très rapidement acheminés vers d'autres centres", et qu'un accord avait été trouvé avec les Britanniques pour qu'ils les "accompagnent" dans "ces centres et puissent prendre leur part pour ensuite les accueillir au Royaume-Uni".
Procédure accélérée
L'affaire a pris un tour politique, avec appels répétés du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à ce que Londres prenne ses responsabilités, lettre de parlementaires français ce week-end...

Des jeunes mineurs réfugiés dans la "Jungle" de Calais le 29 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Plusieurs centaines d'enfants et de jeunes seront conduits au Royaume-Uni dans les prochains jours et semaines", a répliqué le gouvernement britannique, soit au nom du rapprochement familial soit de la vulnérabilité.
Mais le gouvernement espère pousser Londres à aller au-delà de ses engagements. Une procédure accélérée a été instaurée lors du démantèlement: jusqu'à vendredi 4 novembre, les jeunes souhaitant traverser la Manche remplissaient leurs dossiers dans les locaux du CAP, avec l'aide de l'association France terre d'asile et du ministère britannique de l'Intérieur (Home Office).
En trois à quatre jours, les mineurs satisfaisant les critères pouvaient être transférés au Royaume-Uni: cela a été le cas de 300 d'entre eux depuis deux semaines.
Changement de stratégie: l'instruction des dossiers se fera désormais dans les CAO-mineurs, ouverts pour certains dans les CAO restés vides après l'évacuation de la "Jungle". Une logistique imposante est prévue avec plus de 70 bus pour vider le CAP, explique-t-on de source proche du dossier.
Mais cette opération, si elle concerne moins de monde que l'évacuation de la semaine dernière, s'annonce au moins aussi délicate. Les migrants adultes montés dans les bus étaient volontaires pour partir. Les mineurs, eux, rêvent quasi-exclusivement de Grande-Bretagne.

AFP/VNA/CVN

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