La presse francophone à la recherche d’une voie du développement

Dans le cadre des 45es Assises de la presse francophone, tenues du 21 au 24 novembre à Antsirabe, Madagascar, les délégués, journalistes et dirigeants des médias ont analysé leurs succès ainsi que les leçons des échecs à tirer.

>>Madagascar : ouverture des 45es Assises de la presse francophone à Antsirabe

La table ronde «Les médias dans les pays de développement: les raisons des succès, les leçons des échecs», tenue le 21 novembre, dans le cadre des 45es Assises de la presse francophone à Antsirabe.       

Avec pour thème «Les médias dans les pays de développement : les raisons des succès, les leçons des échecs», la première table ronde des 45es Assises de la presse francophone, tenue dans l'après-midi du 21 novembre, a vu la participation de 330 délégués.

Dans la situation de précarité économique, voire de crise économique dans certains pays, d’explosion des réseaux sociaux, de domination de l’anglais, première langue des affaires, les médias francophones en général et la presse écrite en particulier rencontrent beaucoup de difficultés.

Cheikh Thiam, directeur général du quotidien sénégalais Le Soleil, a raconté que son journal a dû faire face à une grande crise financière. Ses journalistes ont même dû travailler sans salaire plusieurs mois.

Pour relever ce défi, le journal s’est réorganisé sur tous les plans et s’est lancé dans le digital, a investi dans le web. À part ce renouvellement, Cheikh Thiam a mis l’accent sur le management, le soutien et la coopération avec des organisations telles que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Union internationale de la presse francophone (UPF).

Partageant son opinion, Cherif Moumina Sy, président du Forum des éditeurs africains (Burkina Faso), a aussi insisté sur le rôle des Fonds d’appui aux médias. Sans oublier l’importance de la transparence des informations, notamment financières, au sein de la rédaction.

Le Courrier du Vietnam, un exemple de succès

L’agence Tunis Afrique Presse, pour sa part, pour se redresser et se développer, a choisi la réorganisation interne et externe, a informé sa directrice générale Hamida El Bour.

Bref, chacun a cherché sa voie de développement et est prêt à partager ses expériences avec ses confrères et consœurs venus d’une quarantaine de pays.

Et dans le contexte commun de précarité économique, de faible lectorat, de chute considérable du chiffre d’affaires, Tidiane Dioh, responsable des programmes médias de l’OIF, a cité le cas du Courrier du Vietnam comme un exemple de succès.

Édité dans un pays où le français est langue minoritaire, face à de nombreuses difficultés, le journal s’est restructuré sur tous les plans, a accordé une attention particulière à la formation du personnel, à la reprise et au renforcement de la coopération, notamment avec les ambassades, délégations, institutions et organisations francophones, donc l’OIF et l’UPF.

Le chemin à parcourir est encore long, mais les médias francophones s’engagent à poursuivre leur combat pour leur existence et leur développement.

Texte et photo : Y Vi/CVN
D’Antsirabe

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