La politique du taux de change flexible, succès de la Banque d’État du Vietnam

En 2016, la Banque d’État du Vietnam a été saluée pour l’application d’une bonne politique monétaire, notamment la pratique d’un taux de change flexible qui permet de s’adapter aux évolutions de l’économie nationale et internationale. Précisions de l’économiste Dinh Tuân Minh.

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Quels sont les points les plus marquants de la politique monétaire de la Banque d’État du Vietnam de l’an passé ?

En 2016, le monde a vu de grands événements politiques, comme le Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) et les élections présidentielles américaines. L’économie mondiale n’a pas connu de fluctuations particulières. Néanmoins, les changements politiques dans le monde ont eu une incidence partielle sur la politique monétaire des pays, et donc sur le marché des changes, car les investisseurs étaient psychologiquement très préoccupés des répercussions économiques des changements politiques.

Par ailleurs, la Banque d’État du Vietnam a assuré la continuité durant toute l’année de ses décisions en matière de change annoncées début 2016, avec une nouvelle méthode de fixation de la parité de la monnaie nationale particulièrement flexible permettant une adaptation quotidienne des fluctuations sur le marché. Autre point marquant, c’est l’application à titre expérimentale par la Banque d’État du Vietnam des normes Bâle II (voir encadré) pour plusieurs banques commerciales, en vue d’améliorer la gestion des sources de fonds de ces établissements et du système monétaire. Cette expérimentation, lancée en 2014, si elle a été étroitement suivie par la Banque d’État, aurait donné de bons résultats en 2016.

Dans les années à venir, les normes Bâle II seront appliquées largement dans les banques commerciales vietnamiennes.

Selon vous, la politique monétaire est-elle délicate compte tenu des finances publiques et du système bancaire ?

Il y a effectivement des pressions, mais elles ne résultent pas de facteurs externes comme le budget de l’État, mais de plusieurs facteurs internes, dont la situation actuelle de notre système bancaire. En effet, les mesures de consolidation prises, c’est-à-dire de restructuration des banques commerciales de faibles capacités financières et de traitement des créances douteuses, n’ont pas abouti aux résultats escomptés. Je pense qu’il s’agit de problèmes que la Banque d’État peut résoudre définitivement.

Avez-vous des recommandations concernant les orientations pour la politique monétaire du Vietnam en 2017 ?

Le plus important est de consolider notre système bancaire, notamment en rendant progressivement obligatoires les normes Bâle II dans les années à venir, d’autant que, ceci fait, le traitement des créances douteuses sera moins nécessaires et plus efficace, ce qui permettra alors de baisser les taux d’intérêt, facilitant ainsi le financement des entreprises par le système bancaire. Concernant la politique en matière de taux de change, comme je l’ai déjà indiqué, elle est appréciée pour son effectivité devant les évolutions du marché. Elle doit être poursuivie cette année afin que, dans les cinq années à venir, nous puissions évaluer ses résultats en vue d’une décision de libéralisation ou non du marché des changes.


Les normes Bâle II

Les normes Bâle II (deuxième accord de Bâle) sont un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires et, principalement, le risque crédit et de contrepartie, ainsi que leurs exigences, afin de garantir un niveau minimum de capitaux propres, et donc assurer la solidité financière.
(Sources : wikipédia)

Hai Quan - Linh Thao/CVN

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