La police congolaise accuse des rebelles d'avoir massacré 39 agents

La police congolaise a accusé le 27 mars une rébellion d'avoir massacré 39 de ses agents au Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo en proie à la violence depuis plus de six mois.

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Un policier congolais à Béni.

Cette accusation survient à deux jours d'un vote prévu au Conseil de sécurité de l'ONU sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) - la plus grosse force de maintien de la paix onusienne au monde (très peu présente au Kasaï), alors que la situation de la RDC, en proie à une crise politique, sécuritaire, économique et sociale inquiète ses voisins et la communauté internationale.

Le 27 mars, la fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a dit redouter que "la situation sécuritaire précaire qui règne en RDC" dégénère "très rapidement" et plonge "dans des violences généralisées" un pays dont la partie orientale reste également déstabilisée depuis des années par la présence de nombreuses milices.

Selon le colonel Pierre-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police, 39 "vaillants policiers" seraient tombées dans la matinée du 31 mars dans une "embuscade" tendue par des miliciens Kamwina Nsapu à Kamuesha, à environ 75 km au nord-est de Tshikapa, capitale de la province du Kasaï.

Ils ont été "enterrés par leurs bourreaux dans une fosse commune", a ajouté l'officier dans un communiqué annonçant "que des dispositions urgentes ont été prises pour mettre définitivement un terme à l'insécurité qui sévit" au Kasaï "par la mise hors d'état de nuire" des partisans de Kamwina Nsapu.

Contacté par l'AFP dans la soirée en vue d'obtenir davantage de renseignements, le colonel Mwanamputu a indiqué ne pas pouvoir répondre dans l'immédiat, étant "en réunion".

La rébellion Kamwina Nsapu porte le nom d'un chef coutumier kasaïen entré en conflit avec les autorités provinciales et le pouvoir central et tué par les forces de l'ordre en août. Elle a été accusée par l'ONU de recruter des enfants et d'avoir commis de nombreuses atrocités.

En face, les forces de l'ordre se voient régulièrement reprocher par les Nations unies de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés essentiellement de bâtons et de lance-pierres.


AFP/VNA/CVN

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