La loi martiale instaurée dans le Sud des Philippines

Le président philippin Rodrigo Duterte a instauré mardi 23 mai la loi martiale à Mindanao (Sud) où de violents accrochages se sont produits avec des combattants liés au groupe État islamique (EI), et a abrégé sa visite en Russie où il rencontrait Vladimir Poutine.

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Le président russe Vladimir Poutine (droite) avec le président philippin Rodrigo le 23 mai à Moscou. Photo : AFP/VNA/CVN

"À 22h00, M. Duterte a instauré la loi martiale pour l'île entière de Mindanao", a annoncé le porte-parole du président, Ernesto Abella, au cours d'une allocution diffusée depuis Moscou où M. Duterte se trouvait en visite officielle.

Ernesto Abella a précisé que la mesure était prise pour 60 jours et concernait toute la région de Mindanao, qui englobe l'île principale du même nom et une série de petites îles autour.

Se trouvant à Moscou pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine, Roberto Duterte a annoncé qu'il abrégeait cette visite.

"Des unités de (l'organisation) État islamique occupent une province (philippine) et il y a des affrontements, une opération militaire, en cours encore maintenant. Je dois malheureusement partir là-bas", a-t-il déclaré au début de sa rencontre au Kremlin, selon des propos traduits en russe.

"Notre pays a besoin d'armements modernes (...) pour lutter contre l'EI, nous avons besoin d'armes", a ajouté Rodrigo Duterte, qui avait précédemment déclaré souhaité acheter des armes modernes à la Russie.

"Nous comprenons très bien et nous respectons le fait que vous deviez retourner immédiatement chez vous", a répondu Vladimir Poutine, présentant ses condoléances au président philippin pour cette "attaque terroriste".

Le chef d'État russe a "exprimé l'espoir que le conflit (...) sera résolu au plus vite, avec le moins de pertes humaines possibles".

Il a mentionné une "série de documents", qui seront signés mercredi 24 mai avec les ministres philippins restés à Moscou.

Des accrochages se sont produits mardi 23 mai à Mindanao lors d'une opération de chasse à l'homme contre Isnilon Hapilon, chef du groupe islamiste Abu Sayyaf et responsable pour les Philippines de l'organisation État islamique.

Au moins un policier est mort lors des combats survenus à Marawi, une ville à majorité musulmane de quelque 200.000 habitants, selon les autorités. Les combattants islamistes ont attaqué un hôpital lors des heurts, a précisé le chef de l'état-major philippin, le général Eduardo Ano, à CNN Philippines.


AFP/VNA/CVN

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