Assemblée nationale
La gestion des ventes de médicament au centre des discussions

«Je reconnais ma responsabilité de la situation actuelle où la population peut acheter facilement des médicaments sans prescription médicale», a déclaré la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, en réponse aux questions sur la gestion de la vente de médicaments en pharmacie, lors de la séance d’interpellation de la 3e session de la XIVe législature de l’Assemblée nationale (AN), le 14 juin.

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La ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, répond aux interpellations, le 14 juin à Hanoï
Photo : Phuong Hoa/VNA/CVN

Un électeur, Mme Duong Minh Anh, députée de Hanoï, a en effet fait valoir que d’un contrôle portant sur 3.000 pharmacies du Nord, il résultait que 81 à 90% des médicaments avaient été vendus sans ordonnance médicale, avec des conséquences préoccupantes comme l’abus de certains médicaments, notamment d’antibiotiques.

«Je reconnais ma responsabilité sur ce point», a affirmé Nguyên Thi Kim Tiên. «En effet, il n’y a que 300 inspecteurs dans l’ensemble du pays pour contrôler les pharmacies, ce qui est impossible. Le ministère va confier au Département de gestion des produits pharmaceutiques, à titre d’essai, les tâches d’effectuer des contrôles et de gérer sérieusement les pharmacies. Si cela fonctionne, nous appliquerons cette solution à l’ensemble du pays», a-t-elle dit.

S’agissant du prix des médicaments, plusieurs députés, comme Trinh Ngoc Phuong, celui de la province de Tây Ninh (Sud), ont demandé les raisons pour lesquelles le coût des produits pharmaceutiques au Vietnam était toujours plus élevé que dans les autres pays de la région, et quelles étaient les mesures qu’allait prendre le ministère?

Le ministre a affirmé que le prix des médicaments dans le pays n’était pas élevé, en suite de la promulgation par le gouvernement et le ministère de la Santé de plusieurs arrêtés et circulaires pour stabiliser le marché. Selon les organisations internationales, le prix des médicaments au Vietnam est inférieur de 10% au prix moyen de six pays de l'ASEAN, a-t-elle ajouté.

Les abus de l’assurance-santé augmentent

En 2006, l'Assurance sociale du Vietnam a remboursé 73,000 milliards de dôngs pour le traitement et la consultation sanitaire des habitants.
Photo : VNA/CVN

On constate aujourd’hui une recrudescence de l’abus de services médicaux dans la population, y compris dans l’administration de la santé même. Le taux de remboursement de l’assurance-santé est élevé, et pour en bénéficier, les gens vont consulter fréquemment dans les établissements médicaux. «Il y a des patients qui consultent les médecins 20 à 30 fois par mois...», a souligné Nguyên Thi Kim Tiên.

Selon la directrice générale de l’Assurance sociale du Vietnam, Nguyên Thi Minh, en raison d’augmentation des rentrées, les hôpitaux et les établissements sanitaires abusent des tests, et les services médicaux prolongent la durée des séjours en hôpital pour exploiter l’assurance-santé.

Autrefois, la capacité d’usage des lits dans les hôpitaux de district ne dépassait pas 100%. Mais aujourd’hui, elle est de 200 à 300%. Selon les calculs, la caisse d’assurance-maladie devrait rembourser à ce titre un total de 80,000 milliards de dôngs cette année, soit une hausse de 7,000 milliards par rapport à l'année 2016. Cela est anormal parce que cette hausse en ce secteur est élevée, a affirmé Nguyên Thi Minh.

Mesures pour régler les questions médicales

Le ministère de la Santé se consacrera prochainement au personnel, aux ressources financières, aux infrastructures et aux activités des dispensaires
Photo : Hà Ngô/VNA/CVN

Afin de résoudre ce problème, «le ministère de la Santé proposera prochainement des mesures pour normaliser les consultations et les traitements médicaux, ainsi que pour éviter au maximum les fraudes en la matière», a souligné la ministre Nguyên Thi Kim Tiên. Le ministère va également fixer le montant des soins médicaux de base pris en charge par l’assurance, par exemple, un cas de chirurgie d’appendice vermiforme sera de 2 millions de dôngs, toute somme supplémentaire n’étant pas remboursée.

La gestion des équipements médicaux, les erreurs et accidents médicaux, la déontologie, la surcharge des hôpitaux ont également été abordés par les députés. Nguyên Thi Kim Tiên a indiqué que «dans les temps à venir, le ministère de la Santé se consacrera au personnel, aux ressources financières, aux infrastructures et aux activités des dispensaires et centres médico-sanitaires, ainsi qu’à la médecine préventive et aux soins de médecine générale».


Thu Hà Ngô/CVN

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